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Par marmotta60 le 4 Août 2014 à 22:10
Double but pour cette sortie de 2 jours :
-Rendre visite à Guillaume au refuge du Thabor où il est en stage de formation "Gardien de refuge".
L'ado sympa avec qui j'ai noué une très belle amitié d'abord virtuelle puis bien réelle (voir ici) est devenu un charmant jeune homme professionnel de la montagne. Je cogère son site Au coeur de la Montagne.- Effectuer en compagnie de nos amis Jacques et Marie-Noëlle l'ascension du Mont Thabor, un classique de la randonnée alpine.
Pour se rendre au point de départ de cette randonnée de 2 jours en Maurienne, première étape à Val d'Isère pour retrouver Jacques et Marie-Noëlle, puis il faut passer le col de l'Iseran, descendre toute la
Haute-Maurienne jusqu'à Modane et monter ensuite à la station de Valfréjus soit presque 2 h de route.Après avoir fait la route sous le mauvais temps, c'est dans le brouillard que nous démarrons .Il faut être motivé ...oui mais il ne faut jamais oublier en montagne le temps change vite
dans un sens comme dans l'autre !J'ai dû composer entre la disponibilité au refuge et les prévisions météo,
normalement une fenêtre de beau temps est prévue demain matin.Il y a 600 m à monter, 2 h de marche, ce n'est pas très long.La montée se fait dans les alpages ou .....du moins dans ce que l'on peut en voir ...Enfin on passe au dessus des nuages juste à la fin de la montée.Col de la Vallée Etroite, c'est la limite entre la Savoie et les Hautes-Alpes.Du col vue sur la Vallée Etroite et le massif des Cerces.Le refuge est à 15 mn du col.Nous y sommes chaleureusement accueillis par Guillaume, qui a plusieurs reprises viendra passer
un peu de temps avec nous pour discuter. Il est très satisfait de ce stage, refuge à taille humaine,
gardien sympa et bonne ambiance de l'équipe !Le refuge est petit (50 places) mais très bien conçu.On rentre par le rez de chaussée où se trouvent vestiaire (il faut se déchausser et prendre des sabots crok's) et sanitaires (pas de douche, ni d'eau chaude, mais cela n'empêche pas d'être propre,
la toilette au gant et à l'eau froide c'est vivifiant !!!)A l'étage cuisine, logement du gardien, salle à manger, dortoirs.Photo "artistique", le bachat (abreuvoir) est tout neuf de cette saison.Nous sommes installés dans un dortoir de 12 couchages qui sont équipés de couettes et d'oreiller,
il faut apporter ses draps (sac à viande).Pour passer le temps jeux de cartes, de société, ou lecture.Le repas est à 19 h il faut mettre la table et débarrasser.C'est copieux (soupe, salade composée, diots et riz, tomme, brownie).Sachant que tout ce qui se mange arrive par héliportage ou à dos d'homme,
les tarifs sont très raisonnables et les produits de qualité (beaucoup de bio).Site du refuge iciUn jeune couple de gardiens (avec bébé !) et 2 employés assurent le fonctionnement
du refuge pendant les périodes gardées (printemps, été)
sinon le refuge est toujours ouvert avec une partie des locaux accessibles.Il n'y a que des randonneurs au refuge donc lever et petit déjeuner à la même heure
pour tout le monde.(6h 30- 7 h 30). Départ à 7 h 15 pour nous.
Jolie lumière au col de la Vallée Etroite. Les Cerces sont face à nous. Et le Mont Thabor se dresse au loin (point rouge). Côté Hautes Alpes on distingue au loin le Mont Viso avec sa forme pyramidale carctéristique. Le lac du Peyron. L'eau y est d'une pureté et d'une limpidité extrême, un vrai miroir ! "Salon de jardin" digne des Pierrafeux !!! Tout y est 4 chaises, une table la cheminée ! Après le lac une montée très soutenue nous permet d'arriver au pied du Mont-Thabor. Col des Muandes. Après quelques zigzags le sentier continue sur les crêtes...(cercle rouge) ....qui sont ponctuées de croix. Voilà vu d'en bas... et vu d'en haut. Vue plongeante sur la Vallée Etroite, située en France depuis 1947.
Le principal accès se fait par l'Italie. Le ciel se charge progressivement. Le paysage devient plus minéral, nous sommes à 3000 m et c'est la limite de la végétation.
La chapelle devient de plus en plus proche. L'altitude se fait bien sentir, le souffle est court. La chapelle est en contrebas du sommet. Il faut encore monter un peu. A gauche du sentier nombreuses inscriptions faites avec des cailloux. Le sommet 3178 m. 10h 30, bien contents d'y être !!! Eux aussi ! N'est ce pas Marie-Noëlle ?
J'ai beaucoup d'admiration pour elle, elle marche un peu plus lentement que nous
mais très régulièrement et ne s'arrête presque jamais ! En dessous du sommet une curiosité, un glacier rocheux, mélange de roches et de glace (non visible),
à l'aspect très caractéristique. Ce genre de glacier se trouve surtout dans les Alpes du Sud. Passage à la chapelle. L'intérieur de la chapelle. Nombreux ex-voto, des photos et des "fiocchi nascita" (noeuds de naissance) typiquement italiens. D'ailleurs les 3/4 des inscriptions et objets sont italiens. Un vieil agenda sert de registre/livred'or où l'on peut laisser trace de son passage et/ou écrire quelques prières, voeux etc ... Il est temps d'entamer la descente, pour la plupart par le même sentier.... ......pour d'autres en glissade sur les névés. Une maman et ses 2 fils visiblement habitués des lieux. En face de nous le massif des Re Maggi (rois mages), juste derrière c'est Bardonnecchia. On distingue bien le lac du Peyron où nous sommes passés à la montée. Le sommet est désormais dans les nuages. Le chemin du retour semble bien long. Col de la Vallée Etroite, on est presque au refuge où nous arrivons à 13 h 30. Nous y mangeons rapidement et récupérons les affaires laissées (pour ne pas se charger). Nous saluons le gardien vraiment charmant et Guillaume qui doit encore passer quelques jours là-haut. ...On a oublié de faire une photo...... grrrr ! La descente se fait ...sous la pluie fine, ça ne se voit pas sur la photo.Le lieu-dit Le Lavoir où se trouve le parking.Nous trouverons un gros orage entre Modane et Lanslebourg, et ferons toute la route sous la pluie !Une très belle sortie qui nous a permis de découvrir un autre aspect de la région et (il faut le dire)
le plaisir de gravir un sommet, ce qui est toujours très gratifiant !J'ai volontairement détaillé sur le refuge, cela fera peut-être sourire les habitués des refuges, mais pour qui ne connaît pas et/ou n'aura pas l'occasion d' y aller cela permet de découvrir ce genre d'hébergement et aussi de le "démystifier".Beaucoup de refuges ont été ou vont être rénovés. Le confort s'est largement amélioré grâce à la technologie (panneaux solaire, internet).Finies les couvertures qui grattent et la propreté très moyenne que l'on pouvait constater il y a 30 ans !Le gardiennage a bien évolué aussi, fonction à l'origine plutôt féminine (souvent des femmes de guide), la tendance est à la professionnalisation avec un diplôme universitaire délivré par l'université de Toulouse (voir ici)Cette formation (que suit Guillaume) a lieu une année dans les Pyrenées, une année dans les Alpes.De nombreux refuges sont faciles d'accès, n'hésitez pas à aller y passer une nuit en acceptant de sacrifier un peu de votre confort habituel vous découvrirez comment être plus proche de la nature et des autres.Il est tout à fait possible d'y amener des enfants qui seront ravis de cette nouvelle expérience.Article sur le stage sur le site de Guillaume : iciCertaines photos et passages de ce reportage (rédigés avant), ont été inclus dans la note de synthèse du stage de Guillaume. voir ici
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