Pour profiter de ce dimanche 15 octobre ou plutôt 76 août (31+30+15 !) qui serait le dernier jour de cet été sans fin, nous partons randonner dans les Appenins. Nous avons choisi une rando en boucle au Monte Lesima, un des sommets les plus hauts du massif situé en province de Pavia.
En fait on se trouve au carrefour de 4 régions : Lombardia; Emilia-Romagna , Liguria et Piemonte. 

Pour mieux situer. C'est un peu loin de chez nous 80 km environ il faut 1 h 30
car la moitié de l'approche se fait sur des petites routes très sinueuses. 

Voilà la boucle. Le départ se fait au lieu dit Pian del Lesima. 

C'est une prairie, où se trouvent un hôtel luxueux, quelques chalets cossus et un agriturismo.
Le début de la rando se fait sur une route goudronnée, ce n'est pas le plus agréable.

Les fleurs sont rares, normal on est en octobre et il y a du bétail.

On passe une autre prairie, notre objectif le Monte Lesima est le sommet juste au dessus.

Finalement en quitte la route pour un sentier dans les bois. Le balisage n'est pas toujours très visible.

On croise un troupeau de vaches et de veaux.

Rapidement on sort des bois. Le sommet est en vue.

On alterne prairie et passages plus rocailleux.

Voilà ce que nous avons déjà monté.

La dernière partie de la montée est plutôt raide !

Monte Lesima 1724 m. Pause pique-nique.
Le "champignon" est un radar de l'ENAV (Aviation Civile)

Sur le versant en face se trouve une petite station de ski Pian del Poggio

Un nuage s'est placé juste au dessus de nous, créant une atmosphère bizarre

 
et permettant de jolies photos !

Vue vers la province de Piacenza.
Au sommet nous saluons un autre randonneur qui sera la seule personne que nous croiserons sur le sentier.

Nous repartons, une route goudronnée permet un accès au radar en toutes saisons. 

Face à nous le Monte Penice 1460 m au milieu de la photo. Là aussi petite station de ski voir ici 

On quitte assez rapidement la route pour un sentier qui suit la ligne de crête,

que l'on voit bien ici.

Cette photo ne rend pas bien, en arrière plan on voyait Milan et les Alpes en toile de fond.

Ici nous sommes à l'aplomb de Pian del Lesima où nous avons garé la voiture.
On voit la prairie et on devine les diffrents bâtiments.
On voit bien aussi le village de Corbesassi à gauche et plus loin Brallo di Bregola.

C'est une succession de petits sommets, en descendant ils deviennent de plus en plus boisés.

Enfin on arrive à un petit col où l'on emprunte une route carrossable qui nous ramène à notre point de départ.

Cette sortie avait une saveur un peu particulière pour Luigi.
Il y était venu ado alors qu'il était en colonie dans un village voisin, il a retrouvé quelques photos. 

Bilan :

Départ :   1185 m 10 h 00
Arrivée :  1724 m 12 h 00
Distance : 11,55 km
Temps de marche effective : 4 h 
D+ : 621  m
D - : 622   m 

J'ai bien aimé cette rando inédite pour moi qui m'a permis de découvrier un nouveau secteur desAppenins.
Les conditions étaient idéales,  empérature entre 15 et 18 °C, un peu de vent sur les crêtes sans être gênant. 

Je finis avec un reportage consacré au village de Piamprato. Un parcours ethno culturel vient d'être inauguré très récemment, il m'a paru intéressant de vous le faire découvrir. La montagne ce n'est pas que de la rando ou du ski c'est aussi toute une culture et c'est passionnant et enrichissant ! 

Même si nous n'en avons pas vu (il fait chaud ils sont certainement très haut)
les bouquetins régnent en maîtres et sont le symbole de la commune comme du parc  !

L'église est à l'entrée du village.
Bizarrement il n'y a pas de cimetière, il se trouve à Pianetto le village le plus proche plus bas dans la vallée.

Une quinzaine de panneaux sont répartis dans le village. Bien que tout petit, il est constitué
de plusieurs quartiers : Garnois, Fontana, Runch, Porta, Pravedet, Tcholer, Cunfanil, Ghiarei.

La rue principale, elle est fermée à la circulation sauf riverains, une déviation contourne le village.

Les fêtes étaient essentiellement religieuses.
La principale fête a lieu le 14 août, en l'honneur de San Grato saint patron du village.

Panneaux explicatifs et photos de famille s'alternent.

Les maisons sont plus ou moins entretenues, ce n'est pas un village d'opérette.
La plupart sont des résidences secondaires, les habitants à l'année sont très peu nombreux,
le dimanche soir nous avons vu beaucoup de gens fermer leur maisons et partir.

Certaines sont bien restaurées.

Une glacière pour la conservation des denrées périssables.

Sur cette maison une fresque au premier étage.

La fresque datée de 1861 représente une vierge noire. 

La vie était basée sur une économie paysanne autosuffisante, l'hiver au village, l'été en alpage.

Piamprato se dit Lo Pra en franco-provencal (ou arpitan) la langue que l'on parlait dans une bonne partie des Alpes.
Il y avait une vraie unité linguistique et culturelle entre Savoie, Piémont, Val d'Aoste et Suisse.
On retrouve des noms de lieux dits familiers : Pra, Prariond; Balme, etc ...

L'école. Restaurée elle abrite un abri de la GTA (Grande Traversée des Alpes) qui passe par le village. 

Installée dans une ancienne chapelle, elle a fonctionné pendant
près de 70 ans jusqu'en 1968. 

Les photos de famille sont placées sur les maisons où les personnes vivaient.

Il y avait 2 fours, n'en subsiste qu'un seul dans cette petite bâtisse blanche.

Des maisons très anciennes qui datent du XVII et XVIII siècles.

Près de notre hôtel, une stèle reproduit une photo des "ruga" (ferblantiers et chaudronniers)
La vallée était renommée pour le travail du cuivre et plus largement des métaux,
la montagne abritait de de nombreuses mines.

Après dîner, un dernier petit tour de nuit dans le village.


San Grato veille, même la nuit !
Omniprésence religieuse, la montagne est un milieu hostile la vie y était certainement dure,
on peut comprendre cette dévotion pour se protéger de tous ses dangers !

Nous avons passé une agréable soirée à notre hébergement La Locanda Aquila Bianca, apéritif puis repas avec une cuisine très soignée, spécialités avec des produits locaux de grande qualité, la chambre est confortable et calme.
En discutant l'hôtelier nous conseille la rando à San Besso, c'est un peu l'incontournable de la région, je l'avais d'ailleurs lu sur différents site internet. Nous devons redescendre en voiture à Valprato pour accéder au vallon de Campliglia Soana où se trouve ce sanctuaire.

Nous sommes sur place après 15 mn de route. C'est lundi...nous sommes seuls sur le parking ! 

Comme le montre la signalétique, nous sommes dans le Parc National du Grand Paradis. 
Il fait très beau et assez frais, pas de vent. De éventuels orages sont annoncés dans l'après-midi.

Vestiges d'un téléski qui témoignent d'un passé de petite station de ski. 

On commence par une route carrossable en partie bétonnée, que nous laissons assez rapidement pour un sentier.

Un peu plus haut il y a 2 possibilités c'est une boucle, nous partons vers la gauche, sentier plus raide et plus court.

Le sentier démarre dans des bois de mélèzes.

On progresse assez vite.

Certains arbres sont visiblement très vieux !

Clairières et bois s'alternent.

Puis on débouche dans un vallon. 

On découvre le fond de la vallée qui est assez longue.

Après avoir passé le chalet d'alpage Grangia Ciavanis (1876 m), le sanctuaire de San Besso
est en vue au pied d'un piton rocheux (à droite) sur la photo.

On approche une jolie cascade style voile de mariée.
Nous apercevons quelques marmottes elles sont énormes comme des petits chiens ! 
Normal on est en septembre dans un mois elles seront dans leur terriers pour un gros dodo de 5 mois !

La dernière partie de la montée est presque un escalier.

Petite diversion ....Hélas peu de framboises sont accessibles sans prendre de risque !

L'arrivée sur le sanctuaire est assez impressionnante.

Il y a plusieurs bâtiments, le sanctuaire, le refuge Bausano (non gardé et fermé, la clé est au village),
2 chalets d'alpage. Il y a aussi plusieurs oratoires.

C'est assez grandiose, un lieu insolite et désert, nous sommes les seuls visiteurs.
2 pélérinages y ont lieu le 10 août, et le 1er décembre (quelques soient les conditions d'enneigement !)

Le sanctaire date du XVII ème siècle. 

L'intérieur est actuellement en cours de restauration

Le sanctuaire et le refuge sont construits contre la roche du Monte Fautenio 2072 m

Nous montons sur une crête qui fait face au sanctuaire, nous y ferons une longue pause pique-nique et contemplation.

Des panneaux solaires sont visibles sur le piton rocheux.

Un chalet d'alpage tout près de la crête.

Alpage

Sur la crête, vue vers le fond de la vallée

L'endroit est fascinant mais il faut bien se décider à d'entamer la descente.

En contrebas de la crête où nous étions un troupeau de vaches, elle sont seules pas de berger, ni de chien.

Le sentier traverse des alpages

Le ciel se charge en nuages.

La dernière partie de la descente se fait dans les mélèzes

Encore un oratoire, celui ci est assez récent (1968) et pas en très bon état !

Quelques champignons dans une clairière 

Plan du parc au parking. Dans le village il y a un bâtiment du parc mais en septembre
il n'est ouvert que les week-ends, c'est la fin de la saison estivale.

Nous avons beaucoup apprécié cette rando dans un vallon sauvage, il faisait plus frais que la veille, et nous avions la montagne pour nous ! Nous avons croisé 3 personnes dans la journée et une famille près du parking sur une aire de jeux au retour.

Nous faisons un petit tour dans le village Campliglia Soana, la plupart des maisons sont fermées mais entretenues. Plusieurs voitures immatriculées en France en région parisienne, peut-être qu'il y a eu une émigration vers cette région et que des descendants viennent en vacances sur la terre de leur famille. Il semble y avoir quelques habitants permanents. Pas de commerces juste un bar ouvert.

Bilan 

Départ : Campliglia Soana 1372 m 9h 05
Arrivée : Santuario San Besso 2038 m 11 h 35
Distance : 10,25 km
Temps de marche effective : 4 h 15
D+ : 660 m
D - : 660 m  

 Topo avec carte ici

Site officiel du Parc National du Grand Paradis (En français)

Avant de partir j'ai un peu étudié les possibilités de rando du secteur, pour ce premier jour j'ai choisi une rando au dénivélé raisonnable au départ du village de Piamprato où nous logeons. 

Après 3 h de route nous voilà à pied d'oeuvre. Nous commençons par 1 km sur la route goudronnée qui nous mène au télésiège Ciavanassa. C'est le dernier jour d'ouverture de la saison. Pas trop d'hésitation, il est déjà 10 h 45, nous avons une autre randonnée programmée le lendemain donc nous l'empruntons ce qui nous permet de gagner 250 m de dénivelé. 8 € aller/retour c'est un tarif abordable !

Ce télésiège est récent (2017) et ouvert seulement l'été. Départ à 1650 m, arrivée à 1900 m

Depuis le télésiège on voit un Big Bench (Banc géant) projet artistique (voir ici et là  pour en savoir plus)

A l'arrivée du télésiège se trouve le Rifugio Ciavanassa (1874 m)

Départ du sentier en haut du télésiège.

La première partie du sentier sous des barres rocheuses au milieu des mélèzes est assez raide,  

Puis on arrive à un replat avec un pont sur le torrent.

Le torrent traversé nous entrons dans le PNGP Parco Nazionale Gran Paradiso 

Une petite montée nous mène à la Grangia La Reale 2096 m un ensemble de chalets d'alpage. 

Nous reprenons la montée, vue vers la vallée avec la Grangia La reale en contrebas.

Le chemin est bien tracé et balisé.

Arrivés à un nouveau replat, une bifurcation nous dirige vers le lago La Reale

En 5 mn le lac est en vue

Nous ne sommes pas tout seuls, un troupeau de vaches occupe les lieux ainsi que d'autres randonneurs.

Après une pause pique-nique bien méritée, séance photo pour ce lac vraiment photogénique.

Le lac est d'une clarté incroyable

On observe des plantes aquatiques dont les fleurs flottent à la surface, je vois quelques poissons

Retour vers le sentier pour amorcer la descente.

Je fais plus de photos à la descente, c'est plus facile qu'à la montée.

Nous devons passez plusieurs clôtures. Sur celle-ci se trouve une fototrapola,
un piège photo, pour observer la faune, certainement un dispositif du parc.

Suite de la descente

Le torrent est d'une limpidité cristalline avec par endroits des bassins couleur émeraude. 

Tout ce que j'aime !  

Regardez bien cette photo, puis la suivante !

La nature nous réserve de belle surprise avec ce coeur au milieu du torrent ! 

Troupeau de moutons et chèvres de la Grangia La Reale. 

Les bêtes sont "encadrées" par 2 chiens berger Maremma (version italienne du patou) je ne me suis pas trop attardée à faire des photos !!! Nous avons croisé le berger un peu plus haut au chalet d'alpage La Reale. Nous avons engagé la discussion avec lui, il était visiblement ravi ! La météo, le parc, le loup, la montagne on avait de quoi parler ! 
Un échange très intéressant qui permet de connaître un peu mieux la réalité de la vie en alpage.

Voilà la dernière partie de la descente, on regarde un peu la montre la dernière descente du télésiège  est à 16 h 40 !

Nous sommes largement dans les temps, et apprécions cette descente qui économise mes genoux !

Dernière partie sur la route goudronnée pas le plus agréable !

Arrivée à Piamprato, il est temps de découvrir notre hébergement !

Bilan 

Départ : Piamprato 1572 m 10 h 30
Arrivée : Lago La Reale 2410 m 13 h 30
Distance : 10,8 km
Temps de marche effective : 4 h 30
D+ : 692 m
D - : 692 m 
Le télésiège nous a fait fait gagner environ 250 m de dénivelé

Topo de la rando avec carte ici et là

Reçue en cadeau depuis déjà très longtemps j'avais une "box" qui arrivait bientôt à échéance.
Ce genre de cadeau est à double tranchant, d'un côté cela permet d'aller dans des endroits où l'on n'aurait jamais eu l'idée de se rendre, d'un autre il faut faire très attention aux conditions (dates entre autres) et surtout les hébergements ne se valent pas tous, il y a des choses très sympas et confortables et/ou insolites et d'autres très basiques !
Pour la petite histoire nous avons dû payer un supplément pour la chambre (+ 30 €/nuit) car la box prévoyait une chambre standard et l'hôtelier n'en avait plus de disponible à nos dates. Après il a été très sympa il n'a pas fait payer les petits déjeuners normalement en sus !)
Mon choix s'est fait sur la montagne, j'aime bien y aller en fin d'été, nous avons réservé au dernier moment après avoir bien étudié les prévisions météo. Le choix était assez limité mais j'ai repéré un endroit complètement inconnu.

La Valle Soana est dans le Piémont aux portes du Parc du Grand Paradis !
Notre hébergement La locanda Aquila Bianca est au bout de la route à Piamprato, commune de Valprato Soana.
C'est à 3 h de route de chez nous.

Pour mieux vous situer, vous pouvez "remonter" la carte avec la roulette de votre souris,
ou en cliquant sur le - en bas à gauche. 

Rizières aux environs de Vercelli. Le riz est récolté en septembre.
Nous connaissons bien la première partie de la route c'est celle qui nous mène en Val d'Aoste.
Nous sortons de l'autoroute à Ivrea. Nous sommes dans le Canavese, région située entre Turin et le Val d'Aoste.

A Pont Canavese, porte du Parco Nazionale del Gran Paradiso carrefour de 2 vallées,
la Valle Orco où se trouve Ceresole Reale,
localité touristique assez connue (c'est la vallée que l'on voit quand on est au col de la Galise ou Col de la Loze dans le vallon du Prariond à Val d'Isère), et la Valle Soana où nous allons.

La valle Soana comporte 3 communes : Ingria, Ronco Canavese , Valprato Soana

De Pont Canavese la route remonte toute la vallée sur 22 km  jusqu'à Piamprato (Terminus) 
Elle est souvent étroite et pentue mais en bon état.


Nous arrivons au bout de la route, où de larges parkings sont déjà bien remplis, on est dimanche, il fait très beau !
La route goudronnée (fermée à la circulation sauf véhicules autorisés) continue encore sur 1 km jusqu'à un télésiège.

C'est San Grato qui nous accueille, le saint patron du village de Piamprato !
Nous allons rapidement constater que cette montagne est fortement marquée d'édifices religieux en tout genre (églises, chapelles, oratoires)

Nous avons prévu 2 randonnées, le dimanche le Lago La Reale, le lundi le sanctuaire de San Besso.
Pour le dernier jour mardi nous irons à Torino visiter le musée égyptien.

Donc à découvrir très bientôt tout ça dans plusieurs reportages détaillés.

Après une petite pause au refuge Baitone, nous traversons le barrage et nous atttaquons la descente. 

Le ciel se charge en gros nuages orageux.

Le sentier mulâtier est entièrement bordé de dalles, cela doit dater de la 1 ère guerre mondiale.

Nous croisons un groupe de 5 chevaux, pas farouches du tout ! 

Le vallon de Miller où nous étions le matin

Et nous découvrons les scale del Miller, bien plus impressionnantes à voir de loin qu'à gravir !

La même chose d'un peu plus bas

Face à nous, j'admire ce couloir qui part du sommet de ce pic ! 

La descente se poursuit, c'est looong !

La dernière partie de la descente traverse une zone touchée par la tempête VAIA. 

Une forte intéressante diversion fait oublier la fatigue qui commence à se faire sentir !

Enfin nous arrivons en fond de vallée.
On voit bien la zone ravagée par la tempête.

Quelques virages en dessous des parkings se trouve ce monument. Il est très récent (inauguré en juin 2023).

Tempête VAIA 28 octobre 2028

La force du vent a rasé au sol ce bois
Celle des hommes a préparé la terre pour le faire fleurir de nouveau 
Toute catastrophe porte en elle la graine d'une renaissance

La commune de Sonico se souvient et remercie : 
La région Lombardie
Le consortium forestier de la haute vallée Camonica
La communauté de montagne de la vallée Camonica
E-distrituzione (ENEL, EDF italienne) 

Val Malga 24 juin 2023

 C'est émouvant....

Bilan de la sortie

Départ : 9 h 30
Retour :17 h 20 

D + :  976 m
D -  : 964 m

Distance : 18, 5 km

On ne pensait pas en faire autant, je suis ravie car j'ai marché sans difficulté juste un peu eu chaud dans la monté vers le 2 ème refuge. Ce secteur est beau, nous avons découvert cette zone détruite et beaucoup appris sur la tempête VAIA.
Fréquentation moyenne nous avons rencontré d'autres randonneurs mais pas tant que ça non plus.

Pas de faune visible, aucune marmotte, ni trace de terrier, mais il n'y a pas d'alpage c'est assez normal.
Pas de bête à cornes non plus, il y en a mais sans doute plus haut. Pas d'oiseau, ni de rapace.
Peu de fleurs mais on est en août c'est un peu normal.  

Après une pause repas bien méritée, nous allons nous diriger vers le barrage et le refuge Baitone 

Dernière vue sur la vallon de Miller, la roche prépondérante est le granit.
Le massif est l'Adamello-Presanella qui fait partie des Alpes Rhétiques méridionales.

 
Panneaux très bien faits en métal (inusables),
Les sentiers sont balisés et entretenus par le CAI (Club Alpino Italiano) de Brescia et le parc régional de l'Adamello.

On commence par un sentier balcon. 

On passe des ruines d'abris construits pendant la 1 ère guerre mondiale, plusieurs panneaux informatifs rappellent cette page d'histoire dramatique. Connue comme la guerra bianca, l'Italie combattait l'empire austro-hongrois en haute montagne dans des conditions inimaginables, le pire ennemi ayant été la neige et le froid.

Le sentier descend.

Plusieurs passages sont équipés de mains courantes. 

Par endroits la pente est très forte.

Puis on arrive à un passage creusé dans la roche dit Passo del gatto

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce passage ni difficile ni impressionnant ! 

Et voilà notre prochain but en vue, le refuge Baitone.

 Le refuge Baitone 2281 m
 A l'origine ce bâtiment hébergeait le personnel du barrage,
désaffecté il a été restructuré en refuge.

Le lac Baitone est peu rempli

Le ciel se charge en nuages orageux.

Le barrage est de type poids construit avec des pierres locales, large de 230 m et 38 m de haut.
Une conduite souterraine le relie au barrage Miller (d'où nous venons) qui lui sert de trop-plein.
Nous aurions pu prolonger vers un 3 ème refuge le refuge Tonolini, il est assez proche (45 mn D+ 170 m) mais il est déjà 15 h, le temps tourne orageux et il nous reste encore une longue descente donc pour aujourd'hui cela suffira !

 La suite et fin ici 

Sortie décidée un peu au dernier moment, c'est l'hébergement qui a décidé un peu la direction.
Beaucoup de monde partout en montagne qui est très fréquentée en été en Italie, les hébergements restants disponibles étaient souvent très chers dans les localités touristiques (forcément le week-end du 15 août c'est la très haute saison !!!). Nous avons donc opté pour un hôtel en vallée largement plus abordable. Comme en juin c'est à Boario Terme dans la Val Camonica en Lombardie
N'ayant pas eu trop le temps de chercher c'est mon mari Luigi qui a trouvé la rando dans le massif de l'Adamello, sur le site Wikiloc qui est une vraie mine ! 

Cliquez sur les cases + et - pour agrandir ou diminuer la carte
Cliquer sur les repères orange pour trouver les différents lieux de la rando. 

Petit rappel : vous pouvez voir les photos en plus grand en cliquant dessus

Partis la veille, nous avons passé la nuit à Boario Terme à l'hôtel Il Castellino, simple, avec un excellent rapport qualité/prix (80 €/nuit avec petit déjeuner compris !). Levés tôt le dimanche matin, courses du pique-nique à l'ouverture de la superette et nous voilà partis vers notre destination. 1 h de route pour rejoindre le départ dont 10 km sur une petite route de montagne assez étroite. Nous allons dans la Val Malga, une vallée non habitée, cette route (ouverte qu'en été) en est le seul accès. Nous sommes dans le parc Naturel régional de l'Adamello.

Le bout de la route et les parkings se trouvent au lieu dit Ponte del Guat.
Nous sommes intrigués par l'aspect du paysage environnant, on dirait qu'il y a eu des avalanches.
Ce parking est à 1500 m.

Nous allons très vite comprendre, cette vallée a été touchée par la tempête VAIA en octobre 2018.
De nombreux panneaux informatifs expliquent la catastrophe,
ses conséquences et le futur possible des zones touchées.

Les zones ravagées sont très localisées dans cette vallée.

Il ya eu d'abord d'abondantes pluies suivies de vents très violents ce qui est assez rare dans cette partie des Alpes.
Les régions les plus touchées ont été, le TAA (Trentino Alto-Adige) et le Veneto (Vénétie).

Après avoir longé plusieurs parkings, et une auberge, le chemin commence vraiment par un piste empierrée.
Il fait beau, pas de vent, température 23 °C environ.

La piste continue encore quelques centaines de m.

Puis on arrive dans une clairière et c'est un sentier qui continue.

Le sentier est très bien balisé, joli passage près du torrent.

La pente se fait un peu plus prononcée.

On approche une très belle cascade.

Sur le versant à gauche de nous on aperçoit le barrage et le refuge Baitone où nous irons dans l'après-midi.

Nous abordons la partie difficile de la montée, ce passage du sentier se nomme le scale del Miller
soit les escaliers du Miller (nom du vallon dans lequel le sentier débouche). 

200 m de dénivelé en très peu de distance, c'est franchement raide !
Heureusement nous sommes à l'ombre, on monte assez facilement.

Sortie des escaliers !

Le vallon du Miller apparaît

Le vallon est large et le sentier continue sur un long replat.

Nous passons la Malga (chalet d'alpage) Miller 

Enfin le barrage Miller et le Refuge Gnutti apparaissent. 

 
Ce barrage fait parti d'un complexe de 5 barrages et 4 usines électriques. Cela date de 1930.
la Val Camonica est une vallée industrielle, on y trouve beaucoup d'usines de métallurgie et aussi du textile.

Nous sommes à 2166 m. Nous nous installons au bord du lac pour pique-niquer.
La suite ici 

Enfin toutes les conditions sont réunies (météo et disponibilité) pour nous octroyer un mini week-end en montagne ! 
Pour ne pas aller trop loin et faire une rando inédite avec un dénivelé raisonnable nous nous dirigeons vers la Val Camonica en province de Brescia. Dans les Alpe Orobie toutes proches, les vallées sont encaissées et la plupart des randos ont de gros dénivelés (souvent plus de 1000 m), nous ne sommes pas assez entraînés pour cela !

Nous sommes partis le samedi après-midi et avons passé la nuit à Boario Terme, une petite station thermale qui dispose de nombreux hébergements. Bed and breakfast Villa Liberty confortable avec un excellent rapport qualité/ prix. Repas dans une pizzeria juste à côté La Svolta, très bien aussi ! 

Le pavillon thermal de Boario Terme.
C'est une petite ville sans charme assez anonyme avec beaucoup de constructions des années 70/80.
Cela nous a paru très calme aussi.

Dimanche matin après avoir fait quelques courses pour notre pique-nique direction Montecampione à 20 km.
C'est une station de ski construite (ce qui est assez rare en Italie) de toute pièce dans les années 80.
Nous y sommes venus skier en 2008/2009  (voir ici).

Depuis beaucoup de choses se sont passées, la station a connu de nombreuses difficultés, l'hiver dernier les remontées n'ont pas ouvert. Certains immeubles sont à l'abandon et vandalisés. Je reviendrai sur ce sujet un peu plus loin. Il y a des parkings souterrains sous les immeubles, nous y sommes rentrés et vite ressortis c'est assez lugubre, nous avons préféré nous garer plus bas près des commerces.
J'ai repéré notre rando sur internet. Parmi les rares commerces ouverts se trouve un office de tourime.
Un dépliant (gratuit) regroupe carte et topos des randos au départ de la station.

Voilà donc notre rando, nous avons suivi le tracé rouge à la montée,
puis nous sommes descendus suivant le pointillé jaune.
Pour mieux voir cliquer sur la photo elle apparaîtra seule et cliquer de nouveau pour agrandir (loupe).

 
Nous partons au pied des remontées à 1142 m par la piste de ski "Fodestal".
Les sentiers sont bien balisés avec pancartes et repères blanc et rouge. 

Sentier, piste carossable et même portions goudronnées s'alternent.

Il fait beau mais quelques nuages restent accrochés au sommets les plus hauts, la visiblité est moyenne.
Il fait assez chaud, nous prendrons une bonne suée à la montée ! 

Nous sortons des bois, passons le sommet du TSD Monte Corniolo à 1763 m puis nous dirigeons vers les crêtes.

Colma di Marucolo 1786 m
De nombreuses antennes sont installées sur ce sommet. Nous y restons peu de temps, c'est bruyant !

Le temps quand même de faire quelques photos !
Vers la Val Camonica. 

Vers le Sud-Est, au fond on devine le lac de Garde

Les crêtes de Montecampione

Pause pique-nique avec vue panoramique ! A gauche l'arrivée du TSD Monte Corniolo.
En face de nous ce sont les Alpe Orobie avec le Val di Scalve où nous sommes allés souvent été comme hiver.

Il n'y a pas énormément de fleurs bien que nous soyons en juin ! 

 
Colma di Marucolo (antennes) où nous venons de passer.

Nous reprenons le sentier vers le Rifugio Dosso Rotondo (1780 m)
Accessible en 4x4, ce restaurant d'altitude est bondé, ambiance "plage" nous ne nous attardons pas !

Nous prenons le chemin du retour en revenant sur nos pas.

De nombreux rhododendrons garnissent les versants des crêtes.


Au début nous descendons par le même itinéraire qu'à la montée.

Puis nous bifurquons par la piste "Diretta", puis ensuite la "Monte Corniolo" et l'"Intermediale".
C'est assez raide à descendre !

La station est en vue.

Comme j'en ai parlé avant certains bâtiments sont à l'abandon et vandalisés.
Celui-ci était un hôtel. Vitres cassées, volets et huisseries saccagés, tags de partout.

La station a commencé à avoir des problèmes en 2011. La région Lombardie a logé des migrants dans ces bâtiments. A l'époque l'affaire a fait grand bruit, I'experience a tourné court, isolés (parqués ?) sans aucune possibilité d'intégration, les migrants n'y sont restés que quelques mois. Puis la société des hôtels (celui-ci et un autre situé dans la partie haute de la station) a fait faillite et la descente aux enfers a commencé avec le vandalisme. Ensuite la société qui gérait les remontées a aussi fait faillite. Après plusieurs projets avortés, les hôtels ont été vendus très récemment et seraient en travaux.

Déclin inéluctable ensuite avec les années Covid + une saison 2021/2022 avec un enneigement très faible ont fini par plomber le peu d'activité ski de piste qui restait. La saison 2022/2023 les remontées n'ont pas ouvert. Les activités ski de rando et raquettes ont été développées. Il faudrait de gros moyens financiers pour relancer le ski de piste mais qui voudra investir sur une petite station à moyenne altitude (1200/1800 m) avec le réchauffement climatique et un enneigement toujours plus réduit ???? Pas facile non plus d'attirer des touristes avec une station à moitié entretenue, ces bâtiments délabrés c'est assez glop !!!! Il semble y avoir un peu d'animation en été, nous avons croisé d'autres randonneurs et à la station il y avait un peu de monde. Bref une drôle d'impression quand même....
Nous sommes quand même contents de notre journée, la rando n'est pas inoubliable mais très panoramique ce qui est toujours agréable.

Bilan 

Départ 1104 m
Point atteint le plus haut 1838 m
D+ : 787 m
D- : 773 m
Distance : 13, 4 km
Durée : 6 h environ (nombreux arrêts dont pique-nique)

Pour finir sur une note plus positive pause photo sur le chemin du retour
Lac d'Iseo 

Derrière le clocher l'île lacustre Monte Isola