6/09/2011 Jour 1 Voyage-Merano-Val Venosta-Curon
Autoroute jusqu’ Merano/Meran où nous faisons une rapide visite, c’est une ville thermale.
Le centre ville (typique avec ruelles, cathédrale) est très touristique, nombreuses boutiques assez luxueuses,
la clientèle ciblée est germanique (allemands, autrichiens) à haut pouvoir d’achat.
Quelques magasins de matériels de sports très équipés, le choix en chaussures de marche est impressionnant !
Arrivée sur Merano
Cathédrale de Merano
Merano Centre ville
Merano promenade le long de l'Adige
Nous quittons la ville, passons devant les imposants bâtiments de la brasserie Forst, la bière locale (incontournable !) et entrons dans la Val Venosta/Vinschgau proprement dite.
Nous sommes chez "Mélinda" une façon de dire que nous sommes au pays de la pomme (Mélinda est une des marques les plus connues de pommes du Val Venosta en Italie). La région bénéficie d'un micro-climat.
Ce ne sont que des vergers à perte de vue. La route qui est une voie de communication avec l’Autriche toute proche est très fréquentée et en plus on est en pleine saison de récolte il y a donc aussi de très nombreux tracteurs qui acheminent les bacs de pommes dans les différentes usines. Impossible de s’arrêter, dès que nous pouvons nous quittons cette route pour emprunter une petite route qui montant un peu nous permet de voir la vallée et en faire quelques photos.
Vergers
Une mer de vergers tapisse le fond de la vallée, au fond les villages de Silandro/ Sclhanders et Laces/Latsch
Vue vers le fond de la vallée, Prato allo Stelvio/ Prad am Stilfserjoch
Nous traversons quelques hameaux bien plus authentiques que les villages bien léchés du fond de vallée.
Le château Coira/ Churburg
Puis nous rattrapons la grande route et poursuivons jusqu’à Curon/Graun à quelques km de la frontière avec l’Autriche. Ce village est célèbre pour son lac artificiel et son village englouti dont le clocher de l’église émerge
du lac. Une histoire très similaire à celle de Tignes en Savoie.
Le fameux clocher de Curon/Graun
Vue sur le massif de l'Ortles, c'est là que nous allons.
Le clocher, le lac et le masif de l'Ortles en arrière-plan
La maquette du site, en foncé les lacs naturels qui existaient déjà avant.
Le barrage pas très haut est de type Mont-Cenis ou Grandmaison recouvert de cailloux.
Traduction :
La tragédie du lac de Resia 1949-1950
Pour la production d’énergie électrique les village de Curon Venosta, Resia (en partie) ainsi que les anciens hameaux de Arlund, Piz,Gorf, et Stockerhöfer (San Valentino) ont été engloutis et supprimés.
Un énorme lac artificiel de 677 hectares fut créé, détruisant violement une colonisation quasi millénaire et le contexte culturel du haut plateau du col Resia.
En 1939 le premier projet italien de barrage sur les lacs naturels Resia et Mittelsee (+5 m) fut modifié par le régime fasciste de l’époque à 22 m (+17 m). Tout cela s’est fait sans en informer la population, sans enquête légale et encore moins écologique.
Les habitants furent contraints à l’expropriation sans indemnisation, et à émigrer ou se déplacer, « au nom de l’intérêt national pour le renforcement de l’industrie nationale ».
La seconde guerre mondiale retarda les travaux. Des investisseurs suisses vinrent palier aux difficultés de financement de la société gestionnaire après la guerre. En 1949 la première énergie produite en hiver fut livrée à la Suisse, pour rembourser le capital.
Le Haut-Adige et les communes concernées étaient impuissantes. A cause du régime fasciste de 1923 à 1952 les communes n’ont eu aucun représentant élu (conseil municipal, maire). C’est seulement depuis 1948 que le Haut-Adige a un conseil provincial élu.
Pendant l’été de 1950 tous les constructions furent dynamités et inondés, les habitants forcés à émigrer ou se réfugier dans un village de baraquements pour une durée de 2 ans. La tour romane datant du XIV ème siècle fut laissée sur place pour des raisons de préservation architecturale.
Pendant les années suivantes et jusqu’en 1973 l’administration du haut-Adige a effectué de grands travaux d’assainissement et 35 hectares de terres furent gagnés sur la superficie du lac.
Conséquences
70 % de la population a émigré
181 maisons et édifices agricoles dynamités
514 hectares de terres agricoles perdues
- 70 % de bétail
Situé sur un plateau ce lac venté est idéal pour la pratique du kite-surf.
Le Col Resia au bout du lac marque la frontière entre l'Italie et l'Autriche, ainsi que la
la ligne de partage des eaux entre la Mer Méditerranée (Adriatique) et la Mer Noire.
Il est temps de rejoindre notre lieu de séjour, Solda au pied du massif de l’Ortles dans le parc national du Stelvio.
J’ai choisi l’endroit pour sa position, les possibilités de rando et soyons honnêtes les tarifs très intéressants des hôtels (46 €/ personne la 1/2 pension, il n'y a rien à dire)
Le village s’étire en longueur au fond d’une vallée haute (1900 m) dominée par l‘imposant Ortles,
beaucoup d’hôtels, peu de commerces.
Nous trouvons facilement l'hôtel Cornelia, l’accueil est très chaleureux, le confort de la chambre conforme à celui de la région (lire.... trrrès confortable) et le repas copieux.
Le propriétaire Christian Knoll, sympa et disponible, nous renseigne très précisément sur les différentes randos. possibles.
Solda/Sulden, l'hôtel Cornelia au centre de la photo le long du bois