• Je crois bien que je n'ai jamais commencé aussi tôt la saison de rando !

    L'enneigement faible sur les Alpes italiennes et l'arrivée du beau temps ont sérieusement raccourci la saison de ski, les stations de proximité où nous allons skier habituellement à la journée ont déjà fermé ou présentent des domaines réduits avec des pistes peu enneigées. 
    Mais je n'ai pas dit mon dernier mot !!!! Les skis devraient encore sortir d'ici fin avril, à suivre ....

    Donc par ce dimanche très doux nous décidons d'aller randonner près de chez nous dans le massif des Appennins. La section du CAI (Club Alpino Italiano) de Piacenza a édité un petit guide des randos sur la province, nous choisissons le Monte Menegosa dans la haute Val d'Arda dite aussi Valtolla.

    IMG_5528 - Copie
    Le balisage du départ nous induit en erreur, on ne trouve pas les repères cités dans le topo,
    donc nous nous engageons dans la bonne direction mais hors-sentier. On va bien galérer pour gravir une petite montagne la Morfassina, puis enfin rejoindre le bon chemin après avoir pique-niqué.
     
    IMG_5533 - CopieUne bonne partie du chemin se fait dans les bois, assez clairs à cette époque de l'année.
     
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    Les contreforts du  Monte Menegosa sont en vue (ces rochers ne sont pas le sommet),
    il ne reste plus que l'ascension de la partie rocheuse, d'abord dans les bois.
     
    IMG_5537 - Copie


    IMG_5538 - Copie Puis dans la neige et enfin par un petit raidillon final.
    Les bâtons (qu'on n'a pas jugé utiles de prendre !!!!) auraient bien été utiles....no comment . 

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    Sommet 1356 m.
    La pause sera de courte durée car il y a du vent C'est le printemps.... outre les nombreuses primevères nous observons d'autres jolies fleurs. 
    (que je dois encore identifier)  
    Au retour nous trouvons le chemin que nous aurions dû emprunter  au départ, et nous réalisons que nous avons largement allongé la rando et aussi que nous avons effectué plus de montée.
    Donnée en 3 h aller-retour avec 282 m de dénivelé, nous avons dû faire au moins 100 m de plus.
    Donc D + environ 400 m, et D- 300 m.
     
    Une sortie qui permet de renouer avec la rando, à refaire éventuellement par temps clair, très tôt le matin car le sommet permet une vue panoramique sur la plaine du Pô et les Alpes d'un côté et presque jusqu'à la Méditerranée de l'autre côté !
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    6 commentaires
  • Aujourd’hui je voudrais vous parler de Simone Moro, un italien qui est actuellement un des meilleurs alpinistes au niveau mondial.

    Bien sûr on est très très éloigné de ma pratique extrêmement modeste de la montagne ……….mais le personnage est fascinant et la passion qui l’anime est tout compte fait la même.
    Originaire de la région de Bergamo, il a pratiqué l’escalade de compétition avant de se tourner vers l’alpinisme. Son CV est impressionnant, nombreuses ascensions surtout en Himalaya.
     
    J’avais déjà entendu et lu son nom dans la presse mais j’en ai su vraiment plus sur lui l’année dernière quand il a réalisé (avec 2 autres alpinistes, un américain et un kazakh) l’ascension hivernale du Gasherbrum II un 8000 m  en Himalaya.
    La nouvelle a été largement relayée dans tous les médias italiens et j’avais entendu une interview faite juste après l’exploit. J’ai été sous le charme, quand j’ai su qu’il repartait cet hiver pour une nouvelle expédition au Pakistan, j’ai suivi sur Internet jour après jour la progression de cette tentative d’ascension hivernale du Nanga Parbat, ce fut mon " feuilleton de l’hiver ".
     
    Avec son compagnon de cordée le kazakh Denis Urubko, ils ont tenu un journal de bord agrémenté de photos et quelques vidéos. Après 50 jours sur place et une progression bloquée par de mauvaises conditions météo ils ont préféré renoncer.
    Tout au long de cette aventure utilisant les moyens modernes de communication (internet, téléphone satellitaire)  ils ont fait partager leur quotidien, les joies, leurs peines, leurs doutes …..sur le site  Simone Moro  (italien) et le blog  Urubko.blogspot (russe et anglais)
     
    Les vidéos(sous titrées en anglais) donnent bien une idée de ce qu’ils ont vécu et les " interventions " de leur mascotte-peluche (raton-laveur ?) avec la voix de Denis Urubko en anglais au très fort accent russe sont impayables !!!

     

    Des contacts avec les médias les plus variés ont été fait tout au long des 2 mois passés là-haut.

     

    Voici la traduction d’un article paru sur la Gazzetta dello Sport (équivalent de l’Equipe) à la fin de cette expédition qui résume assez bien tant la personne que son éthique que j’apprécie beaucoup  :
     
    Chers amis,
    Tout est remballé. Nous sommes ici avec nos trois Pakistanais, Saeed Jan, et Nur Fakir. Avec nous, il y a déjà trois porteurs et demain 15 autres arriveront. Nous emmèneront tout loin d'ici et nos traces disparaîtront en quelques heures.
    Les traces qui par contre vont rester sont celles de votre affection, de votre persévérance à nous suivre et nous encourager. Les voix discordantes furent rares, réduites au silence par votre lucidité, votre fidélité apaisantes. Votre enthousiasme, joint au nôtre, nous a permis de vivre cette expérience de presque de deux mois.
    L'’ascension hivernale du Nanga est reportée, certainement, quelqu’un l’escaladera cette montagne tôt ou tard pendant la saison froide. Peut-être nous serons nous tous là, à la retenter. Nous avec les muscles et vous avec votre passion et votre soutien.
    Nous rentrons à la maison sans sommet  mais avec la conscience que l'alpinisme raconté  pour ce qu'il est, sans exagération ni emphase, sans combat et héroïsme anachroniques, peut encore intéresser un public et pas seulement de spécialistes. L'alpinisme n’est pas seulement pour une élite, ou pour un club restreint. Il peut être un sujet pour des gens normaux, même ceux sensibles au vertige. Mais nous devons informer, raconter, et c'est la responsabilité et la charge, que nous avons endossé ...
    Merci encore pour avoir été dans la tente avec nous et dans nos pensées. "
     
    Simone Moro, Denis Urubko, Matteo Zanga
     
    Pour finir imagine t-on en France un alpiniste qui intervient sur une radio de "djeunes", un journal féminin, un new magazine, un quotidien économique ??????
     Le milieu montagne de haut niveau  est assez élitiste et replié sur lui-même en France,…..je réponds donc non !
    J’ai su il y a peu que Simone Moro habitait avec sa famille à Colere, où nous sommes allés skier et randonner. Cela ne m’a guère surpris car comme je l’avais dit dans mon premier reportage  ici il plane un authentique esprit montagne sur cet endroit et le massif de la Presolana est un terrain idéal d’entraînement pour l’escalade de haut niveau.

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