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19/08/2018 Visite Miniera Gaffione Schilpario BG Lombardia Italie
Pour la suite de notre journée, c'est sur la route un peu plus bas que se trouve le lieu de la visite prévue.
La vallée est très marquée par l'exploitation minière à Colere se trouve un musée des mines
(que nous avons visité voir ici et une mine qui se visite à Schilpario.
C'est cette mine que nous allons visiter, il y a longtemps que je souhaitais le faire d'où le choix
d'une rando pas trop longue pour avoir du temps en cours d'après-midi.
En cette période estivale les visites sont nombreuses et il n' y a pas longtemps à attendre
pour qu'un groupe d'une vingtaine de personnes se constitue.
Dans la cour d'accès le matériel a été recyclé !
Equipés de casques et de ponchos imperméables c'est à bord d'un petit train que nous pénétrons dans la mine.
Nous n'allons pas bien loin juste quelques centaines de m. La suite de la visite se fait à pied.
Il faut considérer la mine comme un immeuble de 30 étages. On entre au niveau du 12 ème étage et on ressort au niveau du 5 ème étage. Sur les 60 km de galeries existantes on en visite seulement 2,5 km.
Les conditions intérieures sont constantes toute l'année, il fait 7 °C et le taux d'humidité est de 95 %.
Les veines sont inclinées à 45 ° et comme la roche est très dure et dense (c'est une mine de fer)
il n'y a pas d'étayage en bois, des piliers de roche assurent la solidité des voûtes.
La visite se fait en descente on traverse plusieurs salles et galeries.
L'eau omniprésente et chargée de minéraux a formé des concrétions sur les parois.
Dans une galerie se trouve une exposition de photos des mineurs.
Un photographe réputé de la région a fait un livre sur les derniers mineurs dans les années 70.
Les regards sont perçants, pas de sourires, on sent toute la dureté du travail de ces hommes.
La mine est aménagée avec des escaliers en béton pour les visites, mais à l'époque de l'exploitation
des échelles en bois permettaient de passer d'un niveau à l'autre.
Une salle est dédiée au matériel et un autre au moyen d'éclairage avec démonstration d'une lampe à carbure.
Toutes les galeries sont en légère pente vers la sortie afin que l'eau qui y ruisselle indique la sortie.
Mes photos sont de piètre qualité, j'ai préféré bien écouter la visite plutôt que passer mon temps à faire des photos et de toute façon entre ambiance saturée d'humidité et obscurité ce n'était pas facile !Je vous conseille donc d'aller visiter le site de la mine, ici cliquez sur fotografie dans le menu horizontal du haut.
Pour compléter ce reportage je vous donne un traduction de l'essentiel de la page Storia (histoire)
La Val di Scalve fût, jusque dans les années 1970, un territoire à vocation minière grâce à ses gisements minéraux. Avant 1600, l'extraction du minerai dans les mines se faisait avec des méthodes archaïques et empiriques. Plus tard, la poudre noire a été introduite dans la vallée qui, à l'époque, était placée sous le règne de la République de Venise. L'utilisation de cette poudre augmenta considérablement la quantité de minerai extrait des mines. La Serenissima a établi en 1488 la première loi minière qui, avec des décrets successifs ont réglementé la gestion des mines jusqu'en 1796.
La veine du minerai a été identifiée dans les affleurements situés à plus de 2 000 mètres d'altitude. On a creusé au cœur de la montagne des accès étroits appelés "bocche", à partir de là, des "purtì" (garçons âgés de 11 à 15 ans) descendaient à l'intérieur de la mine pour récupérer le minerai chargé dans des "gerle" (paniers « sac à dos ») et le remonter à la surface à la lueur de lampe à pétrole. Chaque "purti" plaçait un petit caillou à chaque passage dans un bol en terre cuite placé à l’intérieur de la mine afin de compter les montées.
Dans les années 1930 les grandes entreprises sidérurgiques (FALCK, BREDA, FERROMIN) ont repris les concessions minières jusque-là privées, introduisant des machines modernes à air comprimé, des trains Décauville et des pelles mécaniques. Ce fût une révolution qui intensifia la production minière, les processus d'extraction et d'enrichissement du minerai. Il y avait des fours de fusion du minerai chauffés au charbon de bois.
Cette activité, débutée il y a plusieurs siècles, et perfectionnée au fil du temps, a duré jusqu'au printemps 1953. Au cours des années suivantes, l'activité minière se limita à l'extraction qui cessa définitivement printemps 1972. Plus tard, les autres mines de la vallée, baryte de Giovetto et de fluorine de Presolana ont également fermé. Ainsi pris fin une longue période de tradition minière dans la Val di Scalve.
J'ai beaucoup apprécié cette visite, la guide connaissait très bien son sujet, la visite était intéressante et pédagogique.
On se rend vraiment compte de la dureté du travail dans les mines et l'expression "c'est pas la mine " prend toute sa valeur.« 19/08/2018 Passo del Vivione Schilpario BG Lombardia Italie17-20/06/2019 Prague République Tchèque # 1 (1 er jour) »
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Commentaires
Buongiorno cara Pascale
Evidemment cette petite mine de fer ne peut rivaliser avec la mine de Kiruna dont l'importance a été souligné à plusieurs reprises dans le passé (l'Allemagne nazie avait envahie la Norvège pour conserver l'accès au fer de Kiruna) et aussi dans le présent (le déplacement de la ville pour continuer l'exploitation de la mine), mais la visite est certainement intéressante.
Bises savoyardes