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Un petit col sans nom marque la fin de la rude montée et l'entrée dans le vallon suspendu du Tenn de Rhêmes.
Le sentier contourne de gros rochers, nous devons descendre ensuite sur un gros névé, passons une petite plaine et montons de nouveau sur le côté d'un petit sommet herbeux.Tout cela se fait sous le regard du gardien des lieux :
Installé sur une crête, il s'est levé nous a bien regardé puis s'est recouché !
Attention que les choses soient bien claires nous sommes ici chez lui et il tolère notre présence ....de loin !
On voit ici le névé qu'on a descendu tout à droite et la petite plaine avec un mini lac.
Au loin le signal de l'Iseran.
Fatigués par la montée nous faisons une pause au dos d'une butte herbeuse située au milieu du vallon.
sur une sorte de banquette naturelle bien à l'abri du vent.
Superbe coussin de silène acaule. Il y a peu de fleurs car on est déjà assez haut (2700 m environ)
A ma gauche les austères et inquiétantes parois de la pointe de Bazel hautes de 350 m
sur lesquelles se trouvent des voies d'escalade de très haut niveau.
Et face à moi le fond du vallon avec des nuages accrochés aux sommets.
Mais ces nuages sont particulièrement mobiles donc nous nous accordons du temps pour décider de la suite.
En peu de temps une éclaircie puis ....
ça se dégage complètement et on repart !
Le temps peut très vite changer en montagne en mieux comme en pire il faut savoir profiter du bon moment !
On est à la limite de la végétation, le sentier n'est guère visible il se perd dans les cailloux
et seuls de petits et assez rares cairns nous permettent de deviner l'itinéraire.
Enfin nous atteignons un replat où se trouve un lac glaciaire à 2895 m.
Il est 12 h 30 environ, nous décidons de faire notre pause pique-nique là.Une trace est visible au dessus du lac sur les névés au dessus du lac mais nous n'irons pas plus loin ça suffit pour nous. Pour continuer il serait raisonnable d'avoir du matériel (au minimum des crampons). C'est vite fait de déraper sur un névé pentu et avec un lac en dessous .....
Sur la carte c'est indiqué comme glacier de Calabre hélas comme tous les petits glaciers des Alpes
il est en voie de disparition, il y a sans doute encore un peu de glace vive sous les névés.
Au milieu de cette plaine caillouteuse quelques rares fleurs butinées par un bien courageux bourdon.
Le lac est à moitié dégelé, cet endroit est d'une beauté incroyable.
Après avoir mangé pendant que je reste près du lac Luigi monte sur une crête pour faire quelques photos.
Au fond du vallon le Roc de Bassagne 3220 m
De cette crête vue sur le vallon du Prariond avec la pointe du Montet 3428 m et le signal de l'Iseran 3237 m
Toujours du même endroit le glacier des sources de l'Isère avec au milieu la Grande Aiguille Rousse 3482 m.
Pour donner les proportions je suis à gauche dans les cailloux (flèche rouge).
Il ne fait pas très chaud et nous décidons d'entamer la descente....Reportage suivant Tenn de Rhêmes # 3 Descente ici
2 commentaires -
On avait envie d'une rando un peu plus "costaud" inédite, on n'a pas été déçus ....!
Une rando exigeante et un site exceptionnel ....pour vous faire mieux partager le récit et montrer de nombreuses photos le reportage sera en 3 volets : Montée, vallon, descente.
Cliquer sur la photo pour voir en grandL'endroit est confidentiel, il faut connaître, le sentier n'est pas indiqué, sur les cartes juste un tracé noir.
Sur internet l'endroit est signalé sur des topos de différents sommets du secteur : Pointe de Bazel, Pointe de Calabre, Roc de Bassagne. C'est notre ami Jacques de Val d'Isère qui nous a signalé cette rando tout en nous avertissant attention ça monte sec ! Pas de doute pour monter... ça monte 600 m de dénivelé sur la pente des Cavales comme introduction pour atteindre le Tenn de Rhêmes !
Le départ se fait depuis le pont Saint-Charles situé peu après Le Fornet (Val d'Isère) à 2056 m .
On suit d'abord le sentier très fréquenté du vallon du Prarion.
Il est 9 h le parking est presque vide et les randonneurs rares.
Il fait beau malgré quelques nuages accrochés aux sommets.
Passés les premiers lacets du sentier et avant de pénétrer dans les gorges de Malpasset
se trouve la très discrète bifurcation pour le Tenn de Rhêmes.
Pas de panneau, pas de marque de peinture, juste un sentier que l'on devine.
Je pense que c'est voulu ainsi pour que n'importe qui n'aille pas s'aventurer sur ce chemin escarpé.
On traverse rapidement un alpage puis le sentier tout de suite raide longe une barre rocheuse.
Il se poursuit sur une crête herbeuse.
En arrière plan le Pont Saint Charles, la route du col de l'Iseran, et tout au fond Val d'Isère.
Première pause. On a déjà gravi 300 m !
J'imite mon cousin l'écureuil (Et oui la marmotte et l'écureuil sont cousins !)
je grignote des fruits secs, c'est ce qu'il y a de mieux pour avoir de l'énergie.
Sur la crête on observe de très nombreux et très gros edelweiss hauts sur tige.
Le sentier passe ensuite sous des petites barres rocheuses quand soudain juste
au dessus de moi apparaît un chamois !
Il nous a vu, mais il ne fuit pas et continue tranquillement en traversant la pente.
Sur cette photo entourés en jaune, le chamois et moi-même sur le sentier.
Après cet intermède animalier, la montée devient particulièrement fastidieuse dans les cailloux.
Enfin on aperçoit la sortie de cette montée en arrivant à un petit col à 2661 m.
Nous avons gravi 600 m en 1 h 30 avec 2 pauses !La suite de cette rando va nous réserver de bien belles surprises.
Reportage suivant Tenn de Rhêmes # 2 Le vallon ici
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