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Direction les Alpe Orobie en province de Bergamo de nouveau pour ce dimanche d'été.
Nous continuons d'explorer la Val di Scalve et ses très nombreuses possiblités de randonnées. Nous avons choisi une randonnée au départ de Schilpario qui après une montée dans les bois mène à plusieurs petits lacs
(Laghetti delle Valli) au milieu des alpages. La météo est mitigée mais pas vraiment mauvaise, on va faire avec...si on attend le grand beau on risque ne pas faire grand chose cet été !Départ à la sortie du village de Schilpario juste après la très ancienne chapelle Santa Elisabetta.
Ça tonne, un orage est au dessus juste sur le versant où nous devons aller....
.....il s'éloignera rapidement heureusement. Il fait frais sans faire froid, l'air est très humide, il a plu dans la nuit.Le départ se fait à 1137 m dans un bois très sombre où nous resterons une bonne partie de la montée.
Après un bout de sentier, on suit une route forestière qui traverse un torrent.
Une trouée dans la forêt très dense permet de voir le village de Schilpario en bas et
au loin le massif de la Presolana (à gauche) et les pistes de Colere où nous allons skier en hiver.Après une montée très soutenue et rapide dans les bois, on traverse un couloir avalancheux.
Dans les prairies on trouve de nombreux oeillets, assez gros et de couleur rose/lilas clair.
Je n'avais jamais vu ce genre d'oeillet, après recherches ce serait l'espèce dite "Oeillet de Montpellier".
En face de nous le Pizzo Camino le col de Corna Busa et la Corna Busa
(rocher percé en dessous du point rouge) où nous sommes déjà allés en 2012 (voir ici)La fin de la montée dans les alpages.
Arrivée au premier lac.
La montée est très raide du coup on a "avalé" les 800 m de dénivelé en à peine 2 h !L'endroit est très paisible....personne !
Nous avançons jusqu'au 3ème lac où se trouve un petit col à 1994 m. Pause pique-nique au bord du lac.
On aperçoit quelques vaches au loin près du sentier visible à droite qui mène à d'autres lacs plus haut.Ensuite nous décidons de monter vers un petit sommet herbeux (Monte Busma) qui domine les lacs.
La zone est très humide, autour des lacs il y a des tourbières et même sur les pentes c'est "spongieux".Du côté du Val di Scalve on découvre les crêtes calcaires du fond de la vallée, ambiance "dolomitique" !
Après une descente hors-sentier jusqu'au premier lac, nous entamons la descente.
Le regard sur le paysage est toujours différent à la descente.Dans les bois on trouve plusieurs aie carbonili
Sur ces plateformes aménagées on produisait autrefois du charbon de bois.
Dans les bois de nombreux champignons la plupart n'ayant pas vraiment l'air sympathiques,
il y en avait même des violets !Bilan de la sortie : Une montée bien raide avec peu de distance du coup on est monté vite.
Le plateau avec les lacs est un coin agréable et vraiment tranquille, on a vu qu'une famille au bord d'un lac à la descente, et on est en plein mois d'août ! La météo a finalement été correcte et la relative fraîcheur permet de monter facilement.D+ et D- environ 900 m
Topo du sentier CAI 415 ici
4 commentaires -
Pour notre dernier jour de vacances, une sortie qui a priori n'était pas trop prévue...!
On avait vaguement parlé de ski d'été avec notre ami Jean-Marc avant de partir mais rien de sûr donc nous avons pris chaussures et vestes au cas où....mais sans certitude, on s'est dit "on verra là-haut "suivant l'état du glacier et la météo.La sortie programmée par Jean-Marc le dimanche 19 juillet a été annulée pour météo exécrable ...et puis une matinée de beau temps prévue pour ce vendredi a relancé le projet, notre ami Jacques se joint à nous, fidèle à son pseudo (Obsédédeski !) il ne peux pas refuser....!
Le ski d'été est assez différent de celui d'hiver, il est avant tout question de se faire plaisir !
La neige est d'abord assez dure (dû au regel nocturne), puis devient dégelée en surface c'est la "moquette" et ........l'extase avant de devenir plus lourde et donc moins agréable à skier, le tout en 3 - 4 h de temps !Nous avons loué des skis, une occasion pour essayer une marque différente de de nos skis perso. On nous propose des Head Supersharpe Magnum, un modèle performance piste/carve.
La prise en main sur la neige dure est déroutante.....puis la neige devenant plus souple, ils sont de plus en plus agréables à conditions de skier les jambes pas trop serrées et très pliées. Je découvre une stabilité en schuss complétement inconnue avec mes skis perso (Nordica) qui vibrent beaucoup.
8 h Le glacier n'est pas en trop mauvais état mais il faut dire qu'il n'a fait qu'une semaine
de très grande chaleur en juin, cet été atypique va certainement le préserver.Une nouvelle activité proposée depuis 2/3 ans a beaucoup de succès, la randonnée glaciaire
et l'ascension du sommet de la Grande Motte depuis le haut du TPH.Journée claire mais déjà brumeuse ....Grande Motte, Grande Casse, Epena.Une équipe de choc !!! Jacques, Jean-Marc et moi-même. Bonne humeur de rigueur !Manque le photographe (Luigi).Il y a quelques années, les pistes de chaque côté de cette remontée (TK 3500)
étaient à la même hauteur maintenant elles sont facilement 1 à 1, 50 m en dessous ...Des chasseurs alpins sont en entraînement sur la Grande Motte.Le ciel se couvre assez rapidement il ne va pas faire beau toute la journée .........Alors profitons de ces derniers instants !12h 30 J'adore ce moment où l'on a les pistes quasi désertes pour nous.
Bien que le domaine ferme à 13 h 30 la plupart des skieurs ont déjà arrêté.
Rendez-vous en décembre pour le ski ou fin novembre si le ciel veut bien se montrer généreux !
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Double but pour cette sortie de 2 jours :
-Rendre visite à Guillaume au refuge du Thabor où il est en stage de formation "Gardien de refuge".
L'ado sympa avec qui j'ai noué une très belle amitié d'abord virtuelle puis bien réelle (voir ici) est devenu un charmant jeune homme professionnel de la montagne. Je cogère son site Au coeur de la Montagne.- Effectuer en compagnie de nos amis Jacques et Marie-Noëlle l'ascension du Mont Thabor, un classique de la randonnée alpine.
Pour se rendre au point de départ de cette randonnée de 2 jours en Maurienne, première étape à Val d'Isère pour retrouver Jacques et Marie-Noëlle, puis il faut passer le col de l'Iseran, descendre toute la
Haute-Maurienne jusqu'à Modane et monter ensuite à la station de Valfréjus soit presque 2 h de route.Après avoir fait la route sous le mauvais temps, c'est dans le brouillard que nous démarrons .Il faut être motivé ...oui mais il ne faut jamais oublier en montagne le temps change vite
dans un sens comme dans l'autre !J'ai dû composer entre la disponibilité au refuge et les prévisions météo,
normalement une fenêtre de beau temps est prévue demain matin.Il y a 600 m à monter, 2 h de marche, ce n'est pas très long.La montée se fait dans les alpages ou .....du moins dans ce que l'on peut en voir ...Enfin on passe au dessus des nuages juste à la fin de la montée.Col de la Vallée Etroite, c'est la limite entre la Savoie et les Hautes-Alpes.Du col vue sur la Vallée Etroite et le massif des Cerces.Le refuge est à 15 mn du col.Nous y sommes chaleureusement accueillis par Guillaume, qui a plusieurs reprises viendra passer
un peu de temps avec nous pour discuter. Il est très satisfait de ce stage, refuge à taille humaine,
gardien sympa et bonne ambiance de l'équipe !Le refuge est petit (50 places) mais très bien conçu.On rentre par le rez de chaussée où se trouvent vestiaire (il faut se déchausser et prendre des sabots crok's) et sanitaires (pas de douche, ni d'eau chaude, mais cela n'empêche pas d'être propre,
la toilette au gant et à l'eau froide c'est vivifiant !!!)A l'étage cuisine, logement du gardien, salle à manger, dortoirs.Photo "artistique", le bachat (abreuvoir) est tout neuf de cette saison.Nous sommes installés dans un dortoir de 12 couchages qui sont équipés de couettes et d'oreiller,
il faut apporter ses draps (sac à viande).Pour passer le temps jeux de cartes, de société, ou lecture.Le repas est à 19 h il faut mettre la table et débarrasser.C'est copieux (soupe, salade composée, diots et riz, tomme, brownie).Sachant que tout ce qui se mange arrive par héliportage ou à dos d'homme,
les tarifs sont très raisonnables et les produits de qualité (beaucoup de bio).Site du refuge iciUn jeune couple de gardiens (avec bébé !) et 2 employés assurent le fonctionnement
du refuge pendant les périodes gardées (printemps, été)
sinon le refuge est toujours ouvert avec une partie des locaux accessibles.Il n'y a que des randonneurs au refuge donc lever et petit déjeuner à la même heure
pour tout le monde.(6h 30- 7 h 30). Départ à 7 h 15 pour nous.
Jolie lumière au col de la Vallée Etroite. Les Cerces sont face à nous. Et le Mont Thabor se dresse au loin (point rouge). Côté Hautes Alpes on distingue au loin le Mont Viso avec sa forme pyramidale carctéristique. Le lac du Peyron. L'eau y est d'une pureté et d'une limpidité extrême, un vrai miroir ! "Salon de jardin" digne des Pierrafeux !!! Tout y est 4 chaises, une table la cheminée ! Après le lac une montée très soutenue nous permet d'arriver au pied du Mont-Thabor. Col des Muandes. Après quelques zigzags le sentier continue sur les crêtes...(cercle rouge) ....qui sont ponctuées de croix. Voilà vu d'en bas... et vu d'en haut. Vue plongeante sur la Vallée Etroite, située en France depuis 1947.
Le principal accès se fait par l'Italie. Le ciel se charge progressivement. Le paysage devient plus minéral, nous sommes à 3000 m et c'est la limite de la végétation.
La chapelle devient de plus en plus proche. L'altitude se fait bien sentir, le souffle est court. La chapelle est en contrebas du sommet. Il faut encore monter un peu. A gauche du sentier nombreuses inscriptions faites avec des cailloux. Le sommet 3178 m. 10h 30, bien contents d'y être !!! Eux aussi ! N'est ce pas Marie-Noëlle ?
J'ai beaucoup d'admiration pour elle, elle marche un peu plus lentement que nous
mais très régulièrement et ne s'arrête presque jamais ! En dessous du sommet une curiosité, un glacier rocheux, mélange de roches et de glace (non visible),
à l'aspect très caractéristique. Ce genre de glacier se trouve surtout dans les Alpes du Sud. Passage à la chapelle. L'intérieur de la chapelle. Nombreux ex-voto, des photos et des "fiocchi nascita" (noeuds de naissance) typiquement italiens. D'ailleurs les 3/4 des inscriptions et objets sont italiens. Un vieil agenda sert de registre/livred'or où l'on peut laisser trace de son passage et/ou écrire quelques prières, voeux etc ... Il est temps d'entamer la descente, pour la plupart par le même sentier.... ......pour d'autres en glissade sur les névés. Une maman et ses 2 fils visiblement habitués des lieux. En face de nous le massif des Re Maggi (rois mages), juste derrière c'est Bardonnecchia. On distingue bien le lac du Peyron où nous sommes passés à la montée. Le sommet est désormais dans les nuages. Le chemin du retour semble bien long. Col de la Vallée Etroite, on est presque au refuge où nous arrivons à 13 h 30. Nous y mangeons rapidement et récupérons les affaires laissées (pour ne pas se charger). Nous saluons le gardien vraiment charmant et Guillaume qui doit encore passer quelques jours là-haut. ...On a oublié de faire une photo...... grrrr ! La descente se fait ...sous la pluie fine, ça ne se voit pas sur la photo.Le lieu-dit Le Lavoir où se trouve le parking.Nous trouverons un gros orage entre Modane et Lanslebourg, et ferons toute la route sous la pluie !Une très belle sortie qui nous a permis de découvrir un autre aspect de la région et (il faut le dire)
le plaisir de gravir un sommet, ce qui est toujours très gratifiant !J'ai volontairement détaillé sur le refuge, cela fera peut-être sourire les habitués des refuges, mais pour qui ne connaît pas et/ou n'aura pas l'occasion d' y aller cela permet de découvrir ce genre d'hébergement et aussi de le "démystifier".Beaucoup de refuges ont été ou vont être rénovés. Le confort s'est largement amélioré grâce à la technologie (panneaux solaire, internet).Finies les couvertures qui grattent et la propreté très moyenne que l'on pouvait constater il y a 30 ans !Le gardiennage a bien évolué aussi, fonction à l'origine plutôt féminine (souvent des femmes de guide), la tendance est à la professionnalisation avec un diplôme universitaire délivré par l'université de Toulouse (voir ici)Cette formation (que suit Guillaume) a lieu une année dans les Pyrenées, une année dans les Alpes.De nombreux refuges sont faciles d'accès, n'hésitez pas à aller y passer une nuit en acceptant de sacrifier un peu de votre confort habituel vous découvrirez comment être plus proche de la nature et des autres.Il est tout à fait possible d'y amener des enfants qui seront ravis de cette nouvelle expérience.Article sur le stage sur le site de Guillaume : iciCertaines photos et passages de ce reportage (rédigés avant), ont été inclus dans la note de synthèse du stage de Guillaume. voir ici
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