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8/09/2011 Jour 3 Randonnée
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. La météo annonçait un peu de nuages sur les frontières, mais ce matin c’est franchement bien couvert. Nous allons explorer l’autre versant de la vallée.
Nous avons choisi une balade moins longue et plus facile que celle de la veille. Montée avec le TS Orso/Langenstein qui nous amène à 2350 m au départ d’un sentier balcon qui va jusqu’au refuge Coston/Hintergrathütte à 2661 m. Gare Amont du TS Orso/Langenstein qui nous amène à 2350 m.
Juste en face on peut reconnaître le vallon de Zay et le Dorsobello (au milieu de la photo) où nous étions la veille.Toujours un balisage très précis des sentiers
D'abord le sentier traverse une moraine, où se trouvent des pistes de ski en hiver.
Puis il continue en pente régulière avec de jolis replats comme celui-ci.
Quelques passages un peu exposés sont équipés de câbles mais sont sans aucune mesure
avec ceux raides et étroits rencontrés la veille.
Nous arrivons au refuge Coston/Hintergrathütte et la pluie fait son apparition…..
Comme il est tôt après le refuge nous décidons d’emprunter le sentiero ghiacciaio (sentir glacier).
Nous arrivons rapidement au bord d’un glacier recouvert presque entièrement de cailloux,c‘est très lunaire !
Le chemin continue ensuite sur le glacier, le traverse et rejoint le refuge Città di Milano/Schaubarchhütte
en décrivant une grande boucle. Nous attendons un couple qui arrive en sens inverse pour l’interviewer.
Dans un joyeux mélange d’italien et d’allemand, ils nous assurent que le chemin bien balisé est à 95 % sur les cailloux, le passage sur la glace est de 10 m sans danger. Ils ont mis 2 h pour le faire. Il est midi, il se met à repleuvoir, nous n’avons pas de gants (erreur ! A prévoir une autre fois !) franchement je ne suis pas très partante, j’ai beaucoup donné hier et je ne suis pas sûre d’avoir les jambes…..
Nous hésitons longuement puis finalement décidons de revenir sur nos pas.
Luigi est un peu contrarié il aurait bien aimé le faire…
personnellement s’il avait fait beau j’aurai beaucoup moins hésité.
Pour donner une idée des proportions le même endroit vu de loin et de plus
près avec des randonneurs dans les cercles rouges.
Pause pique-nique hyper rapide sous la pluie ou presque et bon café au refuge !!!!
Nous attaquons tranquillement la descente. Enfin nous entendons puis apercevons finalement une marmotte,
il n’y en a pas beaucoup dans ce coin, ou peut-être suis-je trop habituée à la Vanoise où elles abondent.
Le ciel se stabilise, nous atteignons la station intermédiaire du TPH.
Très moderne c’est un modèle assez unique avec 4 cabines (reportage technique cliquer ici).
Près de là se trouve un tronc de mélèze découvert en 1996, il aurait 1372 ans !Puis nous atteignons un pont suspendu, que je traverse en prenant sur moi (l’eau n’est pas vraiment mon élément !), mais bon je n’ai pas fait la traversée du glacier je peux bien passer sur le pont !!!!
La fin de la descente le long du torrent est facile. Bilan de la journée D + 450 m et D - 900 m .
Et franchement cela me suffit bien ! On peur retrouver notre rando sur la carte interactive cliquer ici, attendre un peu puis regarder photo (foto) 1. Nous avons parcouru les sentiers 3 et 12. La partie sentier glacier n'est pas signalée sur ce plan.Avant de rentrer à l’hôtel nous faisons un détour pour visiter un musée. Après avoir choisi cette région, j’ai découvert que nous étions sur les terres de Reinhold Messner. Véritable icône nationale, ce grand alpiniste est une légende vivante. Sa voix est toujours très écoutée et respectée qu’il donne son avis sur l’alpinisme, les secours en montagne, l’aménagement ou plus largement sur l’avenir de la vie dans les Alpes ou les montagnes du monde entier. Originaire de la région il y a ouvert un réseau de 5 musées répartis dans en différents sites avec chacun un thème différent. Celui-ci est consacré à la glace, la crainte et la fascination qu'elle inspire, les représentations possibles en peinture (nombreux tableaux). Une partie importante est dédiée aux explorations polaires.
L'évolution du matériel en 200 ans est illustrée par des pièces de collection (piolets, crampons, cordes, skis).
Il y a également la plus grande collection de peintures représentant le massif de l’Ortles et des statues de divinités boudhiques tibétaines.
Le musée moderne est souterrain, à côté se trouve un agriturismo (ferme-auberge) et une étable avec un troupeau de yacks tibétains.Pour aller plus loin sur le sujet :
Reinhold Messner (Wikipédia en français)
les musées de Reinhold Messner (italien, allemand, anglais)
Le musée de l'Ortles à Solda (en anglais)
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7/09/2011 Jour 2 Randonnée
Après un solide petit déjeuner et quelques rapides courses à la superette (bien modeste !) nous nous dirigeons vers le TS Pulpito/Kanzel qui nous mène à 2348 m. Les remontées étant ouvertes autant en profiter cela permet de zapper un peu de montée dans les bois.Départ TS Pulpito/KanzelTous les sentiers sont numérotés et très bien balisés, pancartes du parc national du StelvioInitialement nous avions prévu d’aller vers le fond du vallon au col de Zay, mais une panneau affiche le sentier fermé pour chutes de pierres. Nous optons donc pour notre plan B, l’ascension du sommet le Dorsobello di dentro/Vorderes Schöneck (à 3128 m quand même !).Passé le torrent le sentier monte tout de suite très raide dans la pente.Le chemin est absolument invisible du bas.
Il m’est déjà arrivé de monter sur des sentiers raides mais aussi étroit, escarpé et raide tout le long
(D + 400 m) je ne crois pas.(Pour qui connaît cela fait penser au chemin du refuge de l’Olan en Valgaudemar).Certains passages assez aériens sont équipés de câbles.Au sommet la récompense est à la mesure d’une telle montée ce ne sont que des montagnes à perte de vue.De ce côté c'est la Suisse (Grisons) que l'on peut voir.Derrière moi c'est l'Autriche toute proche, à gauche on aperçoit le lac de Resia où nous étions la veille.Les appareils photos passent de mains en mains pour les photos souvenirs.On n’est pas très réussis (!) mais c’est si rare une photo de nous 2 ensemble !Le petit boîtier accroché au rocher contient un livre d'or où chacun peut laisser une trace de son passage.Le fond de la vallée avec le Monte Cevedale 3769 m à gaucheet le Gran Zebrù/Königspitze 3859 m à droite.Vue sur le massif de la Bernina (à gauche) en Suisse où nous sommes allés en 2007( cliquer ici ) et au premier plan le Passo (Col) dello Stelvio.Regard dans le rétroviseur, le Dorsobello est le premier sommet en partant de la gauche.Après la ligne de crêtes, nous traversons des alpages assez monotones jusqu’à la Malga dei Vitelli/Kälbehütte (Chalet d’alpage des Veaux) qui porte bien son nom, nous y rencontrons quelques vachettes.Bilan de la journée D+ 780 m et D- 1228 m, les genoux chauffent à la fin de la descente !On peut retrouver notre parcours sur cette carte interactive cliquer ici, attendre un peu, laisser passer la présentation puis aller à la photo (foto) 2, nous avons emprunté les chemins 12, 5, 25A et 25.
11 commentaires -
Encore un peu de goût de vacances avant de plonger dans la période rentrée qui a lieu mi septembre en Italie.Luigi étant très pris les week-ends par ses activités associatives, et côté boulot ayant tous les 2 une période de calme (tout relatif pour moi je travaillerai samedi et dimanche pour compenser) nous décidons de partir en long week-end …en semaine !
Destination la montagne bien sûr mais laquelle ?J’aurai bien aimé aller en Suisse du côté de Verbier (Valais) où je suis allée en vacances enfant mais avec la crise le franc suisse a pris l’ascenseur (1 CHF = 1.20 € !!!) le pays qui n’a jamais été bon marché est devenu cher même pour ses propres habitants alors ….pour les touristes étrangers on n’en parle même pas !Pour les Abruzzes il fait encore trop chaud et les Dolomites occidentales (Cortina, Lavaredo) pas commodes d’accès.Nous optons donc pour le Val Venosta en Alto-Adige (Südtirol) qui est facile d’accès et que nous ne connaissons ni l’un ni l’autre. Dépaysement assuré c’est presque l’Autriche et on y parle allemand.Voici le programme :Premier jour Voyage et tourisme à Merano/Meran, la vallée et Curon/Graun cliquer ici2 ème jour Randonnée à Solda/Sulden cliquer ici3 ème jour Randonnée à Solda/Sulden cliquerici4ème jour Passo dello Stelvio/Stilfserjoch, Bormio et voyage de retour cliquer ici
Afficher Val Venosta sur une carte plus grande
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6/09/2011 Jour 1 Voyage-Merano-Val Venosta-Curon
Autoroute jusqu’ Merano/Meran où nous faisons une rapide visite, c’est une ville thermale.Le centre ville (typique avec ruelles, cathédrale) est très touristique, nombreuses boutiques assez luxueuses,la clientèle ciblée est germanique (allemands, autrichiens) à haut pouvoir d’achat.Quelques magasins de matériels de sports très équipés, le choix en chaussures de marche est impressionnant !Arrivée sur MeranoNous quittons la ville, passons devant les imposants bâtiments de la brasserie Forst, la bière locale (incontournable !) et entrons dans la Val Venosta/Vinschgau proprement dite.Nous sommes chez "Mélinda" une façon de dire que nous sommes au pays de la pomme (Mélinda est une des marques les plus connues de pommes du Val Venosta en Italie). La région bénéficie d'un micro-climat.Ce ne sont que des vergers à perte de vue. La route qui est une voie de communication avec l’Autriche toute proche est très fréquentée et en plus on est en pleine saison de récolte il y a donc aussi de très nombreux tracteurs qui acheminent les bacs de pommes dans les différentes usines. Impossible de s’arrêter, dès que nous pouvons nous quittons cette route pour emprunter une petite route qui montant un peu nous permet de voir la vallée et en faire quelques photos.VergersUne mer de vergers tapisse le fond de la vallée, au fond les villages de Silandro/ Sclhanders et Laces/LatschVue vers le fond de la vallée, Prato allo Stelvio/ Prad am StilfserjochNous traversons quelques hameaux bien plus authentiques que les villages bien léchés du fond de vallée.Le château Coira/ ChurburgPuis nous rattrapons la grande route et poursuivons jusqu’à Curon/Graun à quelques km de la frontière avec l’Autriche. Ce village est célèbre pour son lac artificiel et son village englouti dont le clocher de l’église émergedu lac. Une histoire très similaire à celle de Tignes en Savoie.Le fameux clocher de Curon/GraunVue sur le massif de l'Ortles, c'est là que nous allons.Le clocher, le lac et le masif de l'Ortles en arrière-planLa maquette du site, en foncé les lacs naturels qui existaient déjà avant.Le barrage pas très haut est de type Mont-Cenis ou Grandmaison recouvert de cailloux.Traduction :La tragédie du lac de Resia 1949-1950Pour la production d’énergie électrique les village de Curon Venosta, Resia (en partie) ainsi que les anciens hameaux de Arlund, Piz,Gorf, et Stockerhöfer (San Valentino) ont été engloutis et supprimés.Un énorme lac artificiel de 677 hectares fut créé, détruisant violement une colonisation quasi millénaire et le contexte culturel du haut plateau du col Resia.En 1939 le premier projet italien de barrage sur les lacs naturels Resia et Mittelsee (+5 m) fut modifié par le régime fasciste de l’époque à 22 m (+17 m). Tout cela s’est fait sans en informer la population, sans enquête légale et encore moins écologique.Les habitants furent contraints à l’expropriation sans indemnisation, et à émigrer ou se déplacer, « au nom de l’intérêt national pour le renforcement de l’industrie nationale ».La seconde guerre mondiale retarda les travaux. Des investisseurs suisses vinrent palier aux difficultés de financement de la société gestionnaire après la guerre. En 1949 la première énergie produite en hiver fut livrée à la Suisse, pour rembourser le capital.Le Haut-Adige et les communes concernées étaient impuissantes. A cause du régime fasciste de 1923 à 1952 les communes n’ont eu aucun représentant élu (conseil municipal, maire). C’est seulement depuis 1948 que le Haut-Adige a un conseil provincial élu.Pendant l’été de 1950 tous les constructions furent dynamités et inondés, les habitants forcés à émigrer ou se réfugier dans un village de baraquements pour une durée de 2 ans. La tour romane datant du XIV ème siècle fut laissée sur place pour des raisons de préservation architecturale.Pendant les années suivantes et jusqu’en 1973 l’administration du haut-Adige a effectué de grands travaux d’assainissement et 35 hectares de terres furent gagnés sur la superficie du lac.Conséquences70 % de la population a émigré181 maisons et édifices agricoles dynamités514 hectares de terres agricoles perdues- 70 % de bétailSitué sur un plateau ce lac venté est idéal pour la pratique du kite-surf.Le Col Resia au bout du lac marque la frontière entre l'Italie et l'Autriche, ainsi que lala ligne de partage des eaux entre la Mer Méditerranée (Adriatique) et la Mer Noire.Il est temps de rejoindre notre lieu de séjour, Solda au pied du massif de l’Ortles dans le parc national du Stelvio.J’ai choisi l’endroit pour sa position, les possibilités de rando et soyons honnêtes les tarifs très intéressants des hôtels (46 €/ personne la 1/2 pension, il n'y a rien à dire)Le village s’étire en longueur au fond d’une vallée haute (1900 m) dominée par l‘imposant Ortles,beaucoup d’hôtels, peu de commerces.Nous trouvons facilement l'hôtel Cornelia, l’accueil est très chaleureux, le confort de la chambre conforme à celui de la région (lire.... trrrès confortable) et le repas copieux.Le propriétaire Christian Knoll, sympa et disponible, nous renseigne très précisément sur les différentes randos. possibles.
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