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    Nous avions en projet d’aller faire du ski pendant les (courtes) vacances scolaires de Pâques (du 1er au 6 avril).
    On pensait sortie à la journée ou w-e de Pâques mais les prévisions météo étaient franchement mauvaises, on était presque sur le point de renoncer. Puis en avançant dans le temps les prévisions se sont affinées, le grand beau étant annoncé pour lundi et mardi. C’est donc au dernier moment que la sortie a été décidée. Et bien ce fut bien vu car on a fait 2 jours de super ski, surtout mardi qui a été sans aucun doute ma plus belle journée de ski de la saison 2010.
    Donc départ très tôt lundi matin direction le Val d’Aoste, Valtournenche-Cervinia. Ce matin le ciel est exceptionnellement clair car il a plu (et neigé en montagne) une bonne partie de la nuit, la chape de pollution qui stagne sur la plaine du Pô a disparu.

    Arrivés sur place petit contretemps, le vent (40 à 60 km/h sur les crêtes) joue les trouble-fêtes, seul le bas des domaines est ouvert et la liaison n’est pas assurée. Beaucoup de monde, certains préfèrent renoncer ou attendre. Nous décidons de prendre les forfaits sur Valtournenche seul. Le domaine n’est pas immense mais pas ridicule non plus et les pistes sont toutes intéressantes. Nous passons une bonne journée avec une belle neige fraîche de très bonne qualité. En début d’après-midi le domaine est entièrement ouvert même si quelques rafales de vent persistent encore sur le haut. Le soir nous sommes montés en voiture pour voir d'un peu plus près le centre de Breuil-Cervinia. Impression générale de fouillis : architectures hétéroclites, parkings un peu partout autour, pas toujours goudronnés mais gratuits…. On ne peut pas tout avoir ! Une rue piétonne pas très soignée : trottoirs mal déneigés, crottes de chiens …Bof ……cette station n’est pas très séduisante mais le site naturel est exceptionnel.

    Le lendemain le tableau parfait est au programme : Toujours très bonne neige, vent 0, soleil, ciel bleu, pas froid (voire chaud dans l’après-midi) et fréquentation moindre. Nous décidons de basculer assez rapidement dans la matinée sur le domaine de Cervinia où nous ferons 80 % des pistes. Nous avons particulièrement apprécié le secteur « Crétaz-Pancheron » desservi par un nouveau TSD mis en service fin décembre. Plusieurs longues pistes en pleine montagne (un peu comme Génépy de Tignes) dans un cadre impressionnant au pied du Cervin et du massif des Grandes Murailles. Cela permet de zapper le secteur Plan-Maison très fréquenté, pistes faciles chargées, restaurants, piétons, ambiance un peu « plage » c’est pas trop mon truc…..
    On a aussi fait la piste Ventina 1500 m de dénivelé entre Plateau-Rosa et Cervinia.
    Dans l’après-midi la neige a tendance à devenir lourde mais seulement sur le bas, ailleurs elle reste excellente. Donc en conclusion une très très belle journée qui restera gravée dans nos mémoires.
    Quelques photos pour illustrer tout ça !

     Sur l’autoroute dans la région des rizières, près de Vercelli,
    le jour se lève sur les Alpes fraîchement enneigées.

     
    Une partie du domaine de Valtournenche
     
    Breuil-Cervinia Station et lumière du soir sur la face Sud du Cervin
      
    Breuil-Cervinia Centre ville
     
    Du haut du TPH Plateau Rosa vue sur la dent d'Hérens (4179 m) et le Cervin (4476 m).
     
    On voit très loin en dernier plan légèrement sur la droite on distingue la caractéristique pyramide du Mont-Viso.
     
    Le TPH du Plateau Rosa, on devine la station de Breuil-Cervinia en bas et
    au centre de la photo dans le lointain au milieu le Mont-Blanc.

    Vue vers le haut du domaine de Cervinia.
    On distingue les sommets Breithorn avec son chapeau de glace (4165 m),
    Petit Cervin (3883 m), Plateau Rosa (3480 m) et Dôme de Rollin (3809 m).
     
    Le nouveau TSD Pancheron sous le regard du maître des lieux. Nous avons observé plusieurs coulées provoquées par la chaleur qui sautent les parois rocheuses, c'est très impressionnant. Pour les fanas de rm un reportage  très récent sur cette remontée.

    En skiant sur ce domaine j’ai remarqué qu’il y avait de nombreux vestiges d'anciennes remontées non démontées, d’anciennes gares de téléphériques, de télésièges encore en place.

    On a l'impression qu'aucun effort n'est fait, cela choque vraiment et encore.... avec la neige ça passe mais j'ai vu des photos d'été c'est horrible !!! La préservation des paysages n'est pas encore un thème très "vendeur" en Italie et l'écologie en général n'a pas grande audience. Il existe beaucoup d'ecomonstre (en italien dans le texte) c'est à dire des constructions souvent abusives, inachevées ou abandonnées tant en montagne que sur les côtes.

    C’est vraiment dommage, d’autant plus que la tendance est à la rationalisation des remontées, et donc à la diminution de leur nombre, dans un soucis certes commercial de débit mais aussi de préservation des paysages. 

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  • Prévue le dimanche cette sortie a été avancée au vendredi, pour cause de prévisions météo défavorables.
    En effet cela s’est vérifié temps pourri pluie et brouillard en plaine comme en montagne le dimanche.

    Nous sommes 4, Luigi et moi, Diane et son copain de l’époque, Raffaele est …à l’école ! Dommage pour lui, je rêvais de faire une sortie à 5, mais pas question de sauter les cours !
    Nous décidons de tester une nouvelle station dont nous avons entendu parlé en bien. Direction le domaine "Adamello ski "en Lombardie, à 200 km de la maison Il faut remonter (après Brescia et le lac d’Iseo) une interminable vallée (Val Camonica) industrielle moche (style la Maurienne il y a 20 ans) par une route parfois pas très large. Cela peut paraître un détail mais l’accès routier est un paramètre important pour une sortie à la journée.
     
    Plan des pistes (particulièrement mal fait !)

    Forfait journée à 35 € pour 100 km de pistes desservies par 30 remontées sur 4 secteurs reliés entre eux :
    Temù (1121-1906 m)
    Ponte di Legno (1255-2120 m)
    Passo (col) Tonale (1880-2577 m)
    Ghiacciaio (glacier) Presena (1845-3069 m)

    Nous sommes allés en voiture jusqu’au Passo Tonale et avons skié sur Presena, Tonale et Ponte di Legno.
    Le Passo Tonale est un endroit bizarre sans aucun charme, alignement de bâtiments en tout genre au bord de la route.(Un peu style les 2 Alpes en pire)
    Les pistes sont toutes bien préparées et balisées. J’ai beaucoup aimé le secteur le plus haut (Presena) où la neige était bonne toute la journée. Très belle piste noire Paradiso. Nous avons commencé et fini la journée sur cette piste.
    Le secteur Tonale est assez décevant, pistes assez faciles exposées plein sud, versant à mon avis très mal exploité (nombreux TS en parallèle). Avec un iso 0 à 2700 m pas de miracle la neige se transforme rapidement dans la journée et j’ai ainsi pu tester mes nouveaux skis dans la soupe (un avant-goût pour Tignes en avril ????)
    Nous avons fait un petit tour partiel sur le secteur de Ponte di Legno, pistes agréables et intéressantes à moitié dans les bois mais neige déjà trop transformée et TSF 2 lambins.
    Fréquentation assez limitée, car on est en semaine. Présence de nombreuses voitures immatriculées à l’Est (Pologne, République Tchèque…). Avec seulement 2 semaines à Noël et 6 jours à Pâques de vacances scolaires en Italie, il faut aller chercher le client un peu plus loin. Cela pose aussi le problème de la rentabilité des infrastructures, et explique peut-être le manque de modernisation sur les remontées mécaniques.
    Globalement une journée positive même si je ne suis pas sûre d’y revenir car accès routier très (trop ?) long et domaine moyennement intéressant (liaisons pas commodes entre les secteurs).


    Le secteur Tonale avec en bas Le Passo Tonale
     

    Du secteur Tonale vue vers le secteur Presena on devine la piste Paradiso et la TC qui la dessert
     

    Pause casse-croûte sur le secteur Ponte di Legno, le très joli vallon de Valbione
     

    Secteur Presena vue vers le haut du glacier (ressemble un peu à Pisaillas de Val d‘Isère,
    on y fait du ski d'été) Depuis quelques années le glacier est recouvert de bâches pendant
    la période estivale pour limiter les dégâts du réchauffement climatique
    .
     
     

    De la Cima Presena point le plus haut du domaine 
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  • Bis repetita, l’expérience de 2008 ayant été très positive, cette année avec un calendrier favorable (pont de 3 jours), nous voilà repartis pour Valtournenche-Cervinia avec cette fois-ci Raffaele.

    Premier jour (dimanche 6) avec des conditions de neige fraîche naturelle et de culture, peu de passages glacés, ciel couvert avec plafond très haut (4000 m) luminosité variable avec des éclaircies mais aussi des moments  "journée blanche" .
    Sur les pistes du monde mais sans plus peu d’attente aux remontées. La météo étant correcte et la neige étant prévue pour le lendemain, nous nous sommes fait un petit plaisir (pas très économique !) en prenant le forfait international avec liaison sur le domaine de Zermatt. Surprise le balisage en Suisse n’est pas exceptionnel, nous sommes descendus jusqu’à Scharwzsee. La partie haute, Plateau Rosa, porte bien son nom, c’est assez plat, ce ne sont pas les pistes les plus intéressantes. Plus bas quelques bonnes pistes rouges. Nous n’avons pas pu hélas monter au Klein Matterhorn, le téléphérique (très impressionnant) fermant au moment où nous voulions l’emprunter à cause d’un vent trop fort. L’après midi beaucoup moins de monde sur les pistes, comme nous l’avions déjà constaté ailleurs en Italie. Beaucoup de gens ne prennent que le forfait matin ou des forfaits horaires (3 ou 4 h).
    Le 2ème jour (lundi 7/12) n’a pas été une journée inoubliable de ski ! Temps très médiocre empirant dans la journée avec neige et plafond descendant donc passages dans le brouillard, ma hantise ! Il ne fait pas froid et la neige est plus lourde. On a préféré finir un peu plus tôt vers 15 h car le plaisir n’y était vraiment pas.
    Le 3ème jour (mardi 8/12), il neige encore à 7 h du matin puis cela se lève et les sommets se dégagent. Nous remarquons la présence d’un fort vent sur les sur les crêtes qui "fument ". Ce vent va forcir tout au long de la journée obligeant les remontées à fermer les unes après les autres (même les télésièges). Par endroits on affronte des rafales de vent vraiment très violent. J’ai rarement eu l’occasion de rencontrer un vent si fort. Nous n’avons pas pu aller sur le domaine de Cervinia, la liaison pouvant fermer à tout moment (elle fermera effectivement à 14 h). Cependant nous profitons de la neige fraîche tombée dans la nuit. Nous finissons donc notre journée de ski sur le domaine de Valtournenche, qui n’est pas si mal que çà mais se réduit en cours d’après midi à 3 remontées sur 7.
    Quelques photos


    Côté Suisse le plateau Rosa avec le Breithorn (4165 m) et le Klein Matterhorn (3883 m)


    Le TSD Furggsattel unique en son genre.
    C‘est une vraie prouesse technologique car les pylônes en forme de Y renversé
    sont ancrés dans la glace) pour en savoir plus : reportage technique  
     
    Le téléphérique du Klein Matterhorn que l'on n'a pas pu emprunter.
     
    Vue du haut du domaine de Valtournenche
     
     Non, non la photo n'est pas floue, c'est le vent qui voile ainsi le Cervin
     
    Le TK qui assure la liaison avec Cervinia. Pour vous donner une idée du vent.... 
     
    Toutes les bonnes choses ont une fin, dernière descente, toujours un peu de nostalgie....
     
     
     Plan des pistes Cliquer à gauche pour la partie suisse (Zermatt),
    à droite pour la partie italienne (Cervinia et Valtournenche)
       
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  • La récente création (en 2010) de vols directs de Bordeaux à Milan et Bologne (merci Easyjet et Ryanair !) ont largement facilité les rencontres avec ma famille. Mes parents sont venus passer quelques jours chez nous début avril. 

    Ayant déjà eu l’occasion de visiter beaucoup de choses autour de chez nous, pour changer du tourisme "classique" ils nous ont proposé une sortie pour le moins originale : les carrières de marbre de Carrara. 
    Il faut dire que ma mère est fille d’un maçon et petite fille d’un tailleur de pierre. Enfant j’ai moi-même beaucoup joué dans la cour de mes grands-parents entre les sacs de ciment, les parpaings et autres matériaux de construction. Nous avons donc un certain feeling avec le monde de la construction. 
    Luigi et moi nous sommes libérés pour faire cette sortie un jour de semaine afin d’éviter la foule des week-end, cela s’est révélé une excellente stratégie. 
    Nous voilà donc partis, pour 2 h de route environ. Carrara se situe en Toscane presque au bord de la mer Méditerranée. Pour traverser le massif des Apennins, nous empruntons l ‘autoroute dite " Autocamionale della Cisa " (elle franchit le col de la Cisa à 1000 m). Et bien elle porte bien son nom, plus de camions que de voitures,
    il faut dire qu’elle relie les ports de la Spezia et Livorno aux régions économiques très actives du nord de l’Italie. 
    Les carrières de marbres de Carrare se situent dans le massif des Apennins dans une région appelée Alpes Apuane. De loin les sommets pointus semblent enneigés mais en fait c’est la pierre qui très blanche reflète la lumière. 
    Il y a 3 bassins principaux Colonnata, Fantiscritti, et Torano, on compte 270 carrières en activité. 700 000 tonnes/an de marbre sont extraites par 200 entreprises. 
    Les carrières de marbre de Carrara sont exploitées depuis l’époque romaine. La pureté et la couleur de cette pierre sont exceptionnelles et c’est sans aucun doute un des marbres les plus recherchés au monde. Michel-Ange allait y choisir ses blocs. 
    Après avoir traversé la ville de Carrara, une petite route monte vers Colonnata première étape de notre journée. 
    Ce petit village est aussi connu pour son marbre que pour une spécialité alimentaire le lardo di Colonnata, du lard que l’on fait macérer avec de l’ail et des épices dans des bacs en marbre. Les ruelles embaument de ce parfum assez particulier.

     Le village de Colonnata et ses carrières

     Le monument au carrier devant l'église de Colonnata

    Colonnata carrière à ciel ouvert.
     
     Colonnata carrière, on distingue bien les "tranches" découpées 

    La descente en camion, ça ne va pas vite et les camions doivent avoir de sacrés freins !

    Ruelle de Colonnata, le marbre est partout, sol, banc.
     
     Après une visite du village, puis nous dirigeons vers Fantiscritti. Là se trouve une carrière souterraine que l’on peut visiter. En attendant le prochain tour nous parcourons un musée à ciel ouvert et gratuit qui permet de comprendre l’évolution des techniques d’exploitation. 
    A l’époque romaine, des coins en bois étaient insérés dans des fissures naturelles de la pierre puis on faisait gonfler le bois avec de l’eau et ainsi des blocs se détachaient. Au 19 ème siècle, l’utilisation d’explosifs ayant été rapidement abandonnée car trop destructive, les techniques évolueront avec l’utilisation du fil hélicoïdal avec des treuils. De nos jours on utilise le fil diamanté.

    Musée de Fantiscritti Les coins romains

    Musée Fantiscritti divers outillages

    Musée Fantiscritti, vue sur les treuils

    Musée Fantiscritti, tout est en marbre !
     
    A côté du musée un atelier de sculpture

     
     
    Visite de la cava N°84 
    Nous pénétrons en minibus dans les entrailles de la montagne. Après être passés devant une partie en exploitation, le minibus s’arrête dans une véritable cathédrale qui est uniquement utilisée pour les visites et des opérations de prestige. Il fait frais (13 °C), l'endroit est impressionnant (15 m sous plafond !) 
    La jeune guide parle très bien français, ce qui nous évite la traduction simultanée pour mon père le seul de nous à ne pas comprendre l’italien. La visite est courte (½ h en tout) mais très bien documentée. 
    La description des techniques de découpage est précise. 
    Un espace de 3 m est laissé entre le plafond et le haut du bloc à découper. 
    Une sorte d’énorme scie découpe d’abord ce qui est la base du bloc puis les côtés. Ensuite le fil diamanté est utilisé pour découper la partie postérieure du bloc. Pour le faire basculer sans l’endommager, on glisse une sorte de coussin métallique (à usage unique) qui est ensuite gonflé d’eau. Sous l’effet de la pression le bloc tenu par un câble à un énorme engin bascule sur un lit de gravats qui a été auparavant étendu sur le sol devant le bloc encore debout. 
    Une vidéo de cette opération sur le lien suivant : Marmotour (page visites guidées cliquez sur chute d'un bloc de marbre à l'intérieur de la carrière) 
     
    Entrée de la carrière souterraine

    Intérieur de la carrière

     
     Le type d'engin qui retient le bloc pendant son basculement au sol 
    (La photo est de mauvaise qualité mais elle donne une idée des dimensions) 

    Vue générale de la carrière, des sculptures y sont exposées

     Le tunnel continue encore 600 m et donne accès à d'autres carrières à ciel ouvert
     
    Le transport des blocs vers le bas se faisait autrefois avec des troncs d’arbres (lizzatura, sorte de luge), puis avec des carrioles avec des boeufs. Ensuite une ligne ferroviaire fut construite. Aujourd’hui le transport des blocs est assuré par des camions sur des routes en sens unique suivant le tracé de cette ligne ferroviaire.
     
    Pour finir la journée, nous décidons d’aller sur la côte, après un passage éclair à Marina di Carrara, (c’est moche et sans intérêt), nous nous dirigeons vers Lerici petite ville touristique. Le week-end et l’été c’est bondé et impossible de s’y rendre en voiture. Comme nous sommes en semaine c’est beaucoup plus calme et accessible.

    Lerici port et château

     Lerici place principale avec ses maisons typiques 

    Lerici, le port de pêche
       
     
     Attention faux -amis l’italien c’est moins simple qu’on croît ! 
    cava = carrière 
    cave = cantina 
    cantine = mensa 
    Pour en savoir plus 
    - sur les techniques d'extraction du marbre cliquez Ici  
    - sur le lard de Colonnata cliquez Ici 
    Pour une meilleure compréhension tous les mots en italien sont en italique vert

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  • Giro 2011

    Le Giro, le tour d’Italie cycliste est passé à 200 m de chez moi hier après-midi.

    Même peu branchée par ce sport c’est un événement national qu’il ne faillait pas rater. Le cyclisme est un sport, qui à mon avis a perdu depuis longtemps toute crédibilité tant les affaires de dopage y sont fréquentes et récurrentes. Malgré tout cela l’engouement du public reste. Ici en Italie, le cyclisme est un sport très populaire,très pratiqué à tous niveaux, et aussi très suivi (TV).

    La couleur "officielle " du Giro est le rose tout simplement parce que la course a été créée par la "Gazzetta dello sport", quotidien sportif imprimé sur du papier rose !

    Cette année, 150 ans de l’unité Italienne oblige, le parcours a été choisi pour passer par des endroits symboles de cette page d’histoire. La ville de Piacenza et sa région ont été sélectionnées car en 1848, ce fut la première ville a demander son annexion au Piémont qui était encore l’embryon de ce qui deviendra ensuite le royaume d’Italie en 1861. Elle répond donc au titre de fille aînée d’Italie (Primogenita).

    La 2ème étape du 8/05/2011 de Alba à Parma traverse donc la province de Piacenza et passe sur la Via Emilia, Ancienne voie romaine qui allait de Piacenza à Rimini, cette route nationale est l’axe principal de la plaine du Pô. On trouve en parallèle, une autoroute, une voie de chemin de fer et une ligne TGV.

    Pas de caravane publicitaire comme au tour de France, juste quelques fourgons qui vendent les "babioles" officielles (bandanas, drapeaux, tee-shirts, etc). Après d’innombrables motos et et véhicules officiels, arrive un premier cycliste, le peloton suivra quelques minutes plus tard, et pour fermer la course toutes les voitures des équipes. En fait ça passe très vite …..!

    Quelques photos :

    La via Emilia est complètement fermée pendant 1 h 30
     
    Le premier (échappé) arrive
     
    Puis 5 minutes après le peloton
     
    Très homogène, le peloton passe très vite
     
    Le cortège des voitures suiveuses
     
    Quelques commerces ont fait des vitrines à l'occasion, ici c'est un pressing.
     
    A noter que la course a été endeuillée par le décès d’un participant aujourd’hui (9/05/2011),
    un cycliste belge est tombé dans une descente et apparemment heurté un mur avec la tête
    après une chute de 20 m.
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  •  Et bien voilà nous finissons la saison de ski par un petit séjour, à la maison ..…ou presque car à Tignes en Savoie, je me sens un peu, beaucoup chez moi !

    J’y suis venue la 1ère fois en août 1978, et ensuite de très nombreuses fois tant en hiver qu’en été. Depuis 1989 j’y viens au moins une fois par an.
    Le site naturel est magnifique d'un côté le lac avec en toile de fond la vue panoramique sur la Grande Sassière et  les Alpes Grées d'un côté et de l'autre côté le fond du vallon de Val-Claret dominé par le sommet de la Grande Motte.
    Par contre l’architecture (souvent décriée) n’est pas inoubliable, quoique au départ le quartier de Val-Claret par exemple présentait une vraie unité, ensuite il s’est construit un peu de tout …
    On peut remarquer que depuis 10 ans environ, de très gros efforts ont été fait et le quartier du Lac a été réaménagé de façon intelligente avec une place piétone  devant la maison de Tignes.
     
     
    Côté pistes et remontées, c’est le « must » et le slogan du domaine Espace Killy (Tignes + Val d’Isère) "le plus bel espace de ski au monde" se justifie : 300 km de pistes, 88 remontées mécaniques, la plupart récentes et rapides. Je ne m’en lasse pas, les pistes sont variées, dans des secteurs très différents les uns des autres (glacier, alpages, forêt, vallons), chacun ayant son charme.
     
     
    La route pour se rendre à Tignes en hiver est assez longue pour nous, après être entrés en France par le tunnel du Fréjus, il nous faut descendre toute la Maurienne, rejoindre Albertville et ensuite remonter toute la Tarentaise, alors qu’en été on passe par le Val d’Aoste et le col du Petit Saint-Bernard, on gagne 100 km par rapport à la route d’hiver !
    Nous sommes 4 la famille est au complet (ce n'est pas courant ces dernières années) et chacun à sa façon a bien besoin de se détendre, Pâques est tard cette année et les conditions de neige sont très en avance sur le calendrier, mais nous partons optimistes d’autant que nous avons prévu de skier en bonne compagnie avec membres du forum haute-tarentaise
     
    Arrivée à Tignes Val-Claret en fin d’après-midi jeudi 21, nous constatons le peu de neige sur le bas des pistes, les webcams ça donne une idée mais voir en vrai les "rubans"  blancs des pistes retour station au milieu de l’herbe ça fait quand même très bizarre !!!
    Mais  il ne faut pas se fier aux apparences nous allons passer d’excellentes journées de ski en restant assez haut et en choisissant bien les secteurs et les horaires.
    La neige est en cycle printanier, dure le matin (regel nocturne) et transformée et de plus en plus lourde dans la journée. Il faut remarquer l’exceptionnel travail du service des pistes (dameurs et pisteurs) qui fait tout son possible pour offrir tous les matins des pistes en bon état malgré le manque de neige manifeste.
    Nous alternerons les 2 secteurs les plus hauts du domaine (Grande Motte à Tignes et Pisaillas/Iseran à Val d’Isère), tous les jours en zappant quand c’est possible les pistes retour stations par des descentes en remontées (THP Olympique, TSD Solaise). Pour rentrer sur Val-Claret (venant de Val d'Isère) nous devrons utiliser (hélàs !) la piste H ce qui est loin d'être un plaisir .....
     

    Vendredi 22. 

     Première journée de ski aujourd'hui pour nous en compagnie de Béatrice, matin jusqu'à Pisaillas, et après-midi sur Grande Motte.
     A noter dès le matin du vent assez présent un peu partout.
    Descente sur Val d'Isère zappée descente en TPH Olympique, la Face est vraiment en mauvais état surtout à mi-hauteur. Elle sera fermée 2 jours après.
    Excellente neige sur secteurs St-Jacques-Madeleine (Cugnaï très agréable en particulier), col de l'Iseran et Pisaillas où il faisait presque froid.
    Dans l'après-midi le ciel se couvre et on est passe en jour blanc, -3 °C en haut de la Gde Motte à 15 h 45. La Leisse n'est pas très agréable à skier, neige genre transformée en train de regeler.
    Double M bonne en haut, franchement lourde en bas.
     
    Val d'Isère Le secteur tranquille de Bellevarde
     
    Val d'Isère,du haut des pistes du glacier de Pisaillas
     
    Val d'Isère, la piste Santons est ....ouverte, une navette récupère les skieurs au bout de la langue de neige pour les ramener au centre du village !
     
    Val d'Isère, vue sur la Face à gauche, le village et et au fond le barrage de Tignes

    Samedi 23

     Aujourd’hui, c’est Jacques que nous retrouvons. Excellent skieur, il connaît le moindre recoin du domaine. Démarrage sur la Grande Motte, le temps est couvert, pas possible de prendre le TPH, nous restons plus bas (Rabotch, Double M). Pause repas à Val et direction Pisaillas, beaucoup moins de monde qu’à Tignes et de la neige tout à fait correcte.
    Jacques nous propose une petite variante hors-piste du côte de Cugnaï. De la pente mais sans bosse, de la bonne neige, tout ce que j’aime, j’apprécie beaucoup !
     
    Tignes, montée par TSD Lanches, sous la piste Double M
     
    Tignes, vue générale depuis la piste Rabotch
     
    Tignes, vue générale depuis la piste double M, le plafond descend !!!
     
    Raffaele, Diane, Jacques et moi-même
     
    Val d'Isère, descente plongeante par le THP Olympique, sous la piste La Face
     
    Val d'Isère, Tête de Solaise, et au fond le Dôme de la Sache et le Mont Pourri, légèrement dans les nuages
     
    Val d'Isère, variante Cugnaï, Jacques ouvre la marche 
     
    Et tout le monde suit !!!
     
    Redescente sur sur d'Isère par le TSD Solaise
     

    Dimanche 24

    Super beau temps !!!
    Grande Motte le matin avec Jacques, nous y rejoignons Béatrice qui skie avec des amis et partageons quelques pistes ensemble.
    La piste Descente est sublime, même si en plein milieu je passe à 30 cm d’un trou gros comme un seau …une crevasse, elle sera signalée le lendemain par les pisteurs.
    Rapide repas à l’appartement et direction Pisaillas l’après-midi où nous attend Jacques.
    J’ai regardé la montre, il faut exactement 1 h pour y arriver (parcours TSD Tufs, TSD Marmottes, descente avec TPH Olympique, TSD Solaise, TSD Glacier, TSD Lessières, TK Col)
    Jacques nous suggère de faire le hors-piste Pays Désert qu’il vient juste de faire avant qu’on arrive. Départ du haut du TK Montets au sommet des pistes. Direction un autre monde immaculé. Après une très longue traversée, c’est parti pour une belle descente en pleine nature. Il existe de nombreuses variantes de ce HP mais toutes finissent au TK Pays Désert qu’on est obligé de prendre pour retourner au col de l’Iseran.
     
    Tignes le Mont-Blanc vu de 3000, TSD Vanoise, photo artistique !
     
    La toujours très élégante Aiguille de la Grande Sassière
     
    Tignes, depuis Tovière vue sur la Tsanteleina à gauche et le vallon du Prarion au centre
     
    Tignes,de Tovière, crêtes de Tovière, Bellevarde au premier plan et au fond à gauche Pisaillas
     
    Tignes de Tovière vue sur la Grande Motte et la Grande Casse
     
    Tignes, du haut du TPH Grande Motte
     
    Tignes Glacier de la Grande Motte au premier plan piste Descente et au second piste Glacier
    Cette photo restitue parfaitement l'ambiance de là-haut.
     
    Tignes du haut du TPH Grande Motte, vue sur le Dôme de la Sache et le Mont Pourri
    et au fond tout le massif du Mont-Blanc (versant italien)
     
    TK Col pour remonter au col de l'Iseran
     
    Départ du HP Pays Désert
     
    Pays Désert, au milieu c'est le col de l'Iseran on aperçoit le tracé de la route (ligne horizontale)
     
    C'est parti pour la descente !
     
    Le haut du parcours est même recouvert d'une fine couche de neige fraîche !
     
    Pour donner les proportions, les petits points à droite sont d'autres personnes. 
     
    Dans mes oeuvres (!!!) ....La neige moquette est un vrai régal !!!
    Et voilà c'est presque fini, on aperçoit au fond le TK Pays Désert.
     
    Petite parenthèse sur le HP et moi.
    En 1997 je suis tombée dans un HP (tour du Charvet à Val d'Isère), je me suis relevée et j‘ai continué à skier mais j’ai eu des douleurs dans une cuisse pendant presque un an et surtout j’ai pris peur. Il faut dire que faire un HP en regardant la montre car il faut être à midi à l’ESF(école de ski) pour récupérer ses enfants n’est pas vraiment cool…Comme beaucoup de femmes le fait d’être devenue maman n’est pas étranger à tout ça, avant rien de cela ne m’aurait traversé l’esprit. 
    La trouille c’est irrationnel et incontrôlable. Comme le ski doit être avant tout un plaisir, depuis j’évitais de sortir des pistes quitte à me désolidariser du groupe avec lequel je skiais et parfois essuyer quelques réflexions. J’aurais donné cher à la personne qui saurait me redonner confiance car je savais que le problème était avant tout dans ma tête.
    Je me suis lancée sans appréhension car toutes les conditions étaient réunies, fin de saison, un risque d’avalanche faible (1), un parcours assez simple et surtout une personne qui connaît parfaitement la montagne et les conditions de neige. Sans le savoir j’ai été testée la veille !!! Jacques nous a proposé cette descente en connaissance de cause et pour le plaisir gratuit et combien généreux de faire partager.  A l’arrivée je n’ai eu qu’un mot  à dire : MERCI j’ai pris le dessus sur mes peurs et j’ai retrouvé le plaisir de faire ma trace sur une neige intacte.
     

    Lundi 25 

    Il fait très beau et chaud, pour ce dernier jour de ski. A Béa et Jacques, se sont ajoutés Jean-Marc, sa femme Isabelle et leurs fils Grégory et Cyrille. Nous avions connu cette famille alsacienne en été c’est donc la 1ère fois que nous skions ensemble.
    Jean-Marc se définit lui-même comme un dinosaure, il skie en monoski !!!!
    Malgré le nombre (10) le groupe est assez homogène, et nous passerons une journée très agréable, et très conviviale. Un bon moyen pour souder un peu plus les amitiés qui se sont nouées par l’intermédiaire du forum.
    Grande Motte le matin, sympathique pause repas sur les pistes, puis Pisaillas l’après-midi. Le temps se fait de plus en plus lourd dans l’après-midi et le ciel se couvre avec une grosse tendance orageuse surtout du côté Sassière. Le soir il a plu à Tignes et neigé un peu plus haut (à vue d’œil LPN à 2500 m).
      
     
     Jacques (de dos), Diane Raffaele, Béatrice et moi-même, an attendant le reste du groupe ça papote !
     
    La suite du groupe arrive, le chaussage du monoski nous intrigue ! 
     
    Vue sur le glacier de la Grande Motte, les "vagues"  en dehors des pistes sont des pièges à neige construits à la dameuse pour récupérer le plus possible de neige fraîche en prévision de la période d'été.
     
    Vue plongeante sur la piste H bien réduite par endroit,
    on aperçoit tout au fond le lac du Chevril et à gauche le haut du barrage. 
     
     Mère (rouge) et fille (gris)
     
    Pause repas à la bonne adresse (!) 
    De gauche à droite : Jacques, Raffaele, Diane, Béatrice, Grégory
     
    Le reste du groupe : Pascale, Isabelle, Jean-Marc, Cyrille, manque...... Luigi qui prend les photos !
     
     
    Et voilà les vacances sont finies, grand soleil, et ciel bleu pour notre départ, un saupoudrage certes léger mais très esthétique recouvre le versant Alpes Grées. Ailleurs la neige aperçue hier soir a déjà fondu !
     
    Le lac est complètement dégelé,
    une commerçante m’a dit que les anciens tignards n’avaient pas vu cela depuis 1946 !!!
     
    Dernier regard, lac du Chevril, à bientôt Tignes (en juillet )…..
     
     
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    11 commentaires
  •  Dimanche 1 er mai a eu lieu le trofeo Mezzalama en Val d’Aoste. Il s’agit d’une compétition de ski-alpinisme, discipline assez populaire en Italie, on voit souvent des gens remonter le long des pistes pour s’entraîner.

    Le parcours de 42 km va de Breuil-Cervinia à La Trinité Gressoney, en passant par le massif du Mont-Rose. Cette année participation record de 1200 personnes (par équipe de 3). Autant le dire tout de suite c’est diamétralement opposé ma conception des activités en montagne, mais cela existe, certains ont besoin de se surpasser, de se mesurer aux autres, il faut reconnaître la performance physique, les photos sont impressionnantes.

    Photos de l'épreuve Source La Repubblica.it  

    Traduction du commentaire : Vus de haut les 1200 marathoniens qui ont participé à la compétition de ski-alpinisme, Trophée Mezzalama ressemblent à des petites fourmis : 42 km d’efforts, de neige et de glace qui séparent le départ à Cervinia de l’arrivée à Gressoney, en passant par le Mont-Rose. L’édition 2011 fait partie de la Grande Course, le circuit qui comprend les plus prestigieuses compétitions de ski -alpinisme de France, Italie et Suisse.  


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