•  En ce début d’hiver 2008 les médias nous serinaient qu’il y avait un enneigement exceptionnel pour la saison. Les dernières vacances dataient de juillet (séjour à Tignes), j’avais des fourmis dans les pieds et au bout des spatules ! Après la reprise des sorties à la journée, nous sommes "prêts " pour envisager un petit  séjour au ski, et comme le 8 décembre est férié en Italie et qu'un pont se présente c'est l'occasion idéale. 

    Avec Luigi on travaille en faisant chacun beaucoup d’heures, et puis la vie de famille c’est bien, j’adore mes enfants, mais les ados c’est pas toujours facile, alors quand on a trop souvent l’impression de dialoguer avec l’intersyndicale c’est usant à la longue ! Donc une grosse grosse envie d’évasion !!! Diane devait réviser son prochain partiel, Raffaele avait un match de basket donc ils nous ont laissé partir sans faire la tête. [A méditer les djeunes les parents ont parfois besoin de souffler ça fait du bien à tout le monde !!!]
    Après enquête sur internet j’ai presque mis Luigi devant le fait accompli j’avais décidé la destination et l’hébergement.
     
    Destination : J’ai exclu le Trentino/Alto-Adige (Dolomites), région germanophone où en plus de nombreuses stations de ski, il y a aussi les typiques marchés de Noël mais surtout qu'une seule autoroute donc des problèmes de circulation quasi sûrs.
    J’ai orienté mon choix sur le Val d’Aoste où l'on annonçait déjà beaucoup de neige. Ensuite j’ai choisi le Valtournenche, c’est pas trop loin et c’est limitrophe avec la Suisse. Connaissant l’autre côte (Val d’Hérens, Zermatt) d’été j’étais curieuse de voir le versant italien et je savais le paysage grandiose. 
     
    Hébergement : Sur Breuil-Cervinia il ne restait que des chambres à 200 € et après une heure au téléphone j’ai trouvé à Valtournenche dans un petit hôtel à gestion familiale. Cela c’est révélé un bon choix, clientèle simple, repas copieux, prix très raisonnables (50 € par jour par personne ½ pension, service de minibus pour aller au télécabine, local avec chauffe-chaussures). 
    Samedi après-midi 3 heures de route et nous voilà sur place, il neige encore un peu. Le lendemain matin grand beau !!! On a bénéficié d’un coup de bol monumental, il avait neigé les jours précédents et la fenêtre de beau temps n’a duré que 2 jours (dimanche et lundi), à notre retour il  a reneigé même en plaine. Contrepartie de ce super beau temps des températures très négatives.
     
    La station : Un village traditionnel Valtournenche et plus haut à 8 km une station Breuil-Cervinia aucune unité architecturale, beaucoup d’immeubles années 70 moches.
     
    Le domaine skiable : Grand, divisé en 2 secteurs reliés entre eux Valtournenche et Breuil-Cervinia, un cadre grandiose une flopée de 4000 aux alentours dont sa majesté le Cervin, pistes très bien damées, balisage très moyen. Les pistes ont des numéros mais pas de nom. Peu de plans globaux du domaine, peu de panneaux aux intersections, plan papier pas très bien fait, je ne voudrais pas me trouver sur ces pistes par mauvais temps….
    Certains secteurs plus intéressants que d’autres mais pas de pistes très difficiles ou très pentues. Le 2ème jour on savait mieux où aller. La plupart de leurs rouges seraient des bleues sur en France.
    Le domaine communique avec celui de Zermatt en Suisse.
    Forfait à 34 € la journée. Il y a aussi l'international avec le domaine de Zermatt à 46 €. On a préféré se limiter, une autre fois peut-être...
     
    Remontées : Le meilleur côtoie le pire. A 95% Leitner. Il y a des super télécabines et téléphériques récents mais aussi d’antiques TSF 2 ou 3 d’une lenteur…..Personnel à 90 % masculin et pas jeune des locaux sûrement.
    Morale de l’histoire quand on est habitués à un très beau domaine équipé de remontées nombreuses et rapides (Tignes-Val d’Isère) on trouve toujours à redire ailleurs…
    On a passé 2 jours de pur bonheur. Chaque moment a été savouré à sa juste valeur. Une neige de rêve qui crisse sous les skis. Skiant depuis quelques années surtout en avril je n’avais pas eu ces sensations depuis longtemps. Pas essoufflée (on était entre 2500 et 3500 m) et pas de douleur juste les genoux qui chauffent en fin de journée, les sorties vélo de l’automne ont été bien utiles. Il y avait du monde surtout sur les pistes débutants mais on n’a jamais fait trop de queue. Pas mal de frime vestimentaire  (eh c’est l’Italie !) et matériel. Ceci étant dit le degré d’équipement n’est pas proportionnel au niveau de ski !!! Beaucoup de casques (obligatoire pour les – de 14 ans)

    Plan des pistes Cliquer sur l'image à droite pour avoir le domaine en Italie.  

    Vous remarquerez beaucoup de noms en français, le Val d’Aoste est théoriquement bilingue mais dans la pratique on entend plus l’italien que le français ou sinon le dialecte, le franco-provençal (Arpitan) qui autrefois était parlé en Savoie, en Suisse (Valais) et dans le Val d’Aoste. Il y avait une vraie unité linguistique et culturelle.
    Assez de baratin passons au concret.
    Le secteur de  Valtournenche avec au fond le bien nommé Bec Carré.
     
    Le haut du domaine de Valtournenche.
     
    Une spécialité italienne : le TK à enrouleur.
    C’est la remontée de liaison (!) entre les domaines deValtournenche et Cervinia.
     
    Direction Plateau Rosa le point le plus haut du domaine 3480 m
     
     
    Le superbe TPH 140 places qui monte au Plateau Rosa 3480 m. Montée rapide et douce
     
     
    Du Plateau Rosa vue sur le Mont-Blanc.
     
    Ce bâtiment hideux abrite une importante station météo où sont relevées souvent des valeurs extrêmes.
     
    Un pied en Italie, un pied en Suisse la frontière est matérialisée par la ligne jaune. Interdit de rigoler….....j’assumais tout ! Le look pas très "glamour" mais terriblement efficace contre le froid (-13°C) et les skis droits et longs (173 pour moi 156), pas neufs mais en excellent état je skiais bien avec.
     Depuis j’ai changé de look et de matériel, j’ai fait ma "révolution culturelle" un peu tardivement j’en conviens et je suis passée aux skis paraboliques.
     
    Un petit passage en Suisse entre Plateau Rosa et Théodulpass,
    au fond la Matterthal (vallée de Zermatt) et le massif du Mont-Rose.
     
    Dans la famille Pyramide je demande le père… Le Cervin 4478 m bien sûr et
    plus à gauche la Dent d’Hèrens 4171 m.
     
     De plus près, le versant italien est plus "mastoc" que le célébrissime versant suisse qui est plus acéré.
    La photo ne rend pas vraiment la dimension de ce sommet, il est tout simplement monstreux !
     

     
    De loin puis de près un sommet surprenant avec son chapeau de glace le Breithorn 4165 m.
     
    Où suis-je ???
     
    Au loin le massif du Grand Paradis, juste derrière c’est l’Iseran et la Maurienne.
     
    Au centre de la photo sur le dernier plan ce pourrait être un duo savoyard bien qui m'est bien familier
     la Grande Motte/ Grande Casse, sur la carte c’est possible.
     
    Et le meilleur pour la fin : La plus belle remontée du domaine…..(!) le TSF2 Rocce bianche.
     
    Chercher l’erreur, un pylône sur 2 comme ça, sur certains même le tendeur était remplacé
    par de la corde synthétique orange…….
    Depuis ce TS a été désaffecté, et le secteur Cretaz/Pancheron complétement repensé
    avec un nouveau TSD, 
    à voir dans un prochain reportage.
    Reportage (de ce qui est désormais une relique qu'il faudrait peut-être penser à démonter !!!!) 
     
    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Depuis notre arrivée en Italie (1998), notre "saison" de ski s’est limitée à 1 ou 2 demi-journée de ski d’été sur le glacier de la Grande-Motte de Tignes (Savoie 73) pendant plusieurs années. Ensuite nous avons recommencé à partir une semaine par an à Tignes avec des amis, Raffaele a appris à skier (pur produit ESF Val d’Isère puis Tignes) et Diane a bien amélioré son niveau. Pouvant désormais skier en famille c’est en 2008 que nous avons entrepris de faire quelques sorties à la journée en Italie.
    Le choix s’est fait sur la station la plus proche de chez nous Montecampione en province de Brescia. 140 km de route en 2 h et nous voilà à pied d’œuvre.
    La station se trouve juste après le Lac d’Iseo, sur les communes d’Artogne et Pian Camuno en province de Brescia en Lombardie.
    C’est le fief de Nadia et Elena Fanchini membres de l’équipe de ski alpin italienne, leur père est employé des remontées. Difficile de l’ignorer, de nombreuses banderoles d’encouragement sont accrochées partout sur les maisons.
     Construite de toute pièce dans les années 80, la station s’étage sur 3 niveaux, Montecampione 1200, Prato Secondino 1400 et Plan 1800.
    Le domaine n’est pas grand (30 km de pistes) et pas très bien conçu. Les remontées sont en cascade et sont toutes liaison l’une de l’autre. Si la première est un TSD 4 rapide ensuite on déchante vite : que des TSF 2 ou 3 très lents et même des pioches (remplacées par un TSF en 2010). A l’époque le forfait journée coûtait 28 € (en 2011 30 €) c’est  à dire très cher pour ce que c’est !!!!
    Par contre les pistes (3 débutants13 intermédiaires, 4 experts) certes courtes  sont bien préparées, et un enneigement artificiel pallie à une altitude assez basse et une exposition sud, sud-ouest. La plupart sont assez faciles même les dites noires. A noter une piste  panoramique, sans doute la plus jolie pour le paysage et agréable à skier.

     Plan des pistes  Site de la station (en italien)

    La proximité de cet endroit est son avantage mais aussi son défaut. Le dimanche les parkings sont plus que complets et il y a beaucoup d’attente aux remontées qui ne débitent pas beaucoup. Sur les pistes beaucoup de monde dont de nombreux enfants et adultes débutants, des ski-clubs et sur le front de neige une ambiance presque" plage".  Si nous avons su apprécier ces quelques sorties près de chez nous qui nous ont permis de renouer avec le ski de proximité, nous nous sommes vite lassés de cette ambiance de cohue, et  avons eu aussi l’envie de rechercher une station présentant plus de possibilités en ski.
    En 2010 nous avons découvert La Paganella, qui correspond beaucoup mieux à nos attentes.
    Quelques photos (j'en ai peu)
     
     Le point le plus haut des pistes 1937 m Dosso Beccherie
     
    Du même endroit vue vers la vallée, le Val Camonica
     
    Vue du haut des pistes vers l'Est
     
    Vue vers la plaine du Pô
     
     Une des liaisons sur les crêtes
     
     
     
     
    Pin It

    votre commentaire
  •  17 mars 2011 Fête des 150 ans de l’unité Italienne


    Aujourd’hui c’est jour férié pour marquer les 150 ans de l’Unité Italienne. Pourquoi cette date, tout simplement jour pour jour le 17 mars 1861 Victor-Emmanuel II fut proclamé roi d’Italie.  150 ans c’est beaucoup et peu à la fois. Beaucoup dans un pays où les différences régionales sont encore très marquées et l’instabilité politique chronique. Mais peu par rapport à la France qui est une entité bien plus ancienne. Cette fête n’a pas vraiment d’engouement populaire, s’il y a des manifestations diverses dans les grandes villes, je dois avouer qu’ici dans ma région c’est assez calme. Les édifices publics, certaines maisons et les vitrines des commerces sont ornés de drapeaux tricolores. Les écoles sont fermées mais certains commerces sont ouverts  et certaines entreprises travaillent.   Le tricolore, comme on l’appelle en italien est un des symboles de cette unité est très respecté par les italiens.


    votre commentaire
  •  Carnaval

    La période de Carnaval vient de se terminer le 8 mars c’était mardi gras. Le Carnaval est très fêté en Italie. Cette fête certainement d’origine païenne a été largement reprise par la religion catholique. On mange gras, on fait la fête, des excès sont permis car ensuite vient la période du Carême où doit se priver de gras et de viande entre autre d’où l’étymologie du mot Carnaval. (carne viande et levare enlever). Le fait de se déguiser permet d’endosser pour un jour une personnalité ou un rang social complètement différent du sien.   De nombreuses villes organisent des fêtes et défilés. Le plus célèbre et plus raffiné (mais pas le plus festif) est celui de Venise. De nombreuses « maschere » déambulent souvent par 2 (soleil et lune, nuit et jour, couple …) dans la ville vêtues de très riches costumes extravagants en velours, satin, tulle et brocard ornés de perles, brillants le visage caché par un masque de carton en général blanc ou noir. A Viarreggio en Toscane défilent des chars allégoriques inspirés par l’actualité, souvent les hommes politiques sont tournés en dérision, cette année pas besoin de se creuser la tête, la réalité dépasse la caricature…….(et encore en France vous n’avez pas tous les détails, dans un certain sens ça vaut mieux tellement ça vole bas !!!). Le carnaval d’Ivrea en Piémont est lui célèbre pour sa bataille d’oranges. Dans ma région, plus modeste mais d’une certaine réputation, il y a  le carnaval de Busseto en province de Parme (ville natale de Verdi) avec de nombreux chars.   Le jour de mardi gras les enfants peuvent (et souvent c’est très conseillé) aller à l’école (maternelle et primaire) déguisés. C’est un jour où on n’étudie pas trop et si le temps le permet les enseignants font défiler les élèves dans les rues de la commune. Dans le secondaire (collèges) et supérieur (lycées) les établissements sont souvent fermés ce jour là pour éviter les débordements. Mes enfants avec une maman qui coud ont souvent eu des costumes fait maison assez originaux.    La période de Carnaval est l’occasion de manger des spécialités sucrées style beignets particulièrement riches (cuites dans l’huile). A chaque région la sienne même si les recettes se ressemblent les ingrédients étant souvent identiques.  Ici en Emilie on mange des sprelle recouvertes de sucre glace qui ressemblent fort aux bugnes lyonnaises.  Spécialités les plus connues : Le chiacchere recouvertes de sucre semoule, les bugie (Ligurie), les fritelle (Sud et Milan) 


    votre commentaire
  • Enfin un dimanche de beau temps !!! Le mois de février ne nous a pas gâté et s’il faisait beau dans la semaine les dimanches ont été pluvieux. 

    Nous décidons donc d’aller skier à 2, Diane fait hôtesse/interprète au marathon de Piacenza et Raffaele est très occupé par une longue série de fêtes d’anniversaire (18 ans)…….. Séduits par cet endroit lors de notre dernière sortie nous partons pour Colere car pas trop loin avec de belles pistes et un enneigement correct. Même si on devra certainement faire un peu de queue aux remontées le matin, on sait que l’après-midi sera  plus calme et puis on est le dimanche de Carnaval, peut-être que certains sont ailleurs ….cela reste à prouver car les parkings sont déjà bien pleins quand nous arrivons à 9 h. Il a reneigé dans la semaine le site de la station annonce 3,70 m en haut des pistes, 1, 35 m en haut du 1er TS et 0,60 m au départ. Les valeurs me semblent un peu généreuses, surtout en bas où il n’y a de la neige (de culture) que sur la piste et pas 60 cm ! Ce qui est tombé en bas a sans doute déjà fondu. Comme envisagé un peu d’attente le matin aux remontées, on s’est amusés à « chronométrer » les TS (durée de la montée). TS 2 Carbonera-Polzone 15 mn TS 2 Polzone-Cima Bianca 14 mn TS 3 Corna Gemelle-Ferrantino 8 mn Les arrêts (annoncés par haut-parleurs sur le 1er) sont fréquents sur les 2 premiers car ils servent également de monte-charges pour les auberges d’altitude et prennent aussi de nombreux piétons. La neige sur la partie haute est excellente, damée mais pas dure et les plaques de glace sont très rares. L’après-midi se révèle très agréable, fréquentation très réduite et avec un mois de plus au calendrier, les pistes restent ensoleillées bien plus longtemps. Un léger vent se lève mais rien de bien désagréable, nous n'avons jamais eu froid. Nous finissons la journée par une descente intégrale du haut des pistes au village (1200 m de dénivelé), ce qui nous permet de rencontrer tout type de neige : douce en haut, puis transformée regelée à l’ombre (une horreur), puis encore lourde et enfin neige gros sel avec fond glacé sur les derniers virages. Il faut aussi éviter les cailloux sur la fin mais nous sommes contents d'avoir fait cette dernière descente, je n'aime pas descendre par les remontées, il suffit de s"y prendre calmement et de prendre son temps.  

    Sur la route dans le Val Camonica, si on tourne à droite on accéde à la station de Montecampione. 

     
    Sur la route du Val Scalve
     
      Il n'y a plus de cascade de glace dans la partie gorge (Via Mala) de la route. 
     
    Arrivée sur Colere, on distingue bien la trouée du TS à droite du clocher et à gauche la piste enneigée.
     
    Vue sur le Val Scalve, il fait très beau et pas froid du tout du coup le ciel va devenir assez rapidement brumeux.
     
    Pour preuve cette vue du haut des pistes en direction de Bergamo et de la plaine.
     
    Quelques uns des nombreux raquetteurs qui remontent le long des pistes.
     
    Bas de la piste Vilminore
     
    Les préalpes bergamasques dites aussi Alpe Orobie.
     
    Haut des pistes derrière le Monte Ferrante.
     
    Il suffit de faire demi-tour et on peut admirer la Presolana encore bien ensoleillée il est 15 h 30.
     
    Une toute autre vue du même massif à 17 h l'ombre a envahi le village et cette paroi.
     
    Dernier regard, on aperçoit sur la ligne de crête légèrement à gauche le refuge Albani.
      
    Pin It

    2 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires